À peine sortie du métro, Louise, 8 ans, fonce droit sur le rond de présentation : « Ma fille est fan de chevaux et nous avons l’habitude de nous rendre aux courses, explique Philippe, le papa. On est très excités par cette journée ! » Et ils ne sont pas les seuls. Alors que vendredi, 10 812 curieux ont fait un saut aux « Chevaux dans la ville », Place de la Concorde (VIIIe), le double était attendu en ce premier jour de week-end. Un pari réussi car une file d’attente est présente devant chaque animation. Que ce soit pour commenter une épreuve comme les journalistes d’Equidia, pour s’essayer au cheval mécanique ou pour imiter un jockey qui franchit un obstacle d’Auteuil le temps d’une photo, les familles patientent dans la bonne humeur et sous le soleil parisien.

Attiser la curiosité

Pendant que des spectateurs s’amassent autour du multiple vainqueur de Groupe I, Vazirabad, et de son compagnon de boxes, inconnu des champs de courses, pour obtenir un selfie, d’autres posent des questions aux différents acteurs de la filière. Car au-delà des animations immersives, le but est de donner des clés pour comprendre l’univers des courses. Un petit garçon, en admiration devant les apprentis, échange avec le personnel de l’Afasec. Plus loin, pendant que sa fille revêt une casaque pour se peser comme un jockey, un papa s’étonne de l’allure d’une selle de courses : « Ma femme pratique l’équitation, mais les selles sont très différentes. Celles-ci sont beaucoup plus petites et beaucoup plus légères ! » Du côté du stand « Au-delà des pistes », Marie-Christine et Sabine parlent reconversion : « Les gens sont agréablement surpris d’apprendre que les chevaux de course sont pris en charge pour leur retraite. Nous n’avons rencontré qu’une personne réticente, un peu animaliste. Mais après avoir échangé, elle est repartie avec un avis positif sur notre sport. »

Redonner l’envie

« Ce projet a été lancé en janvier et fait partie de notre plan de reconquête des Français, précise Laurent Dupont, directeur commercial, marketing et exploitation de France Galop. Nous souhaitons pérenniser et nationaliser l’événement avec une déclinaison au mois de mai 2026 à Chantilly (Oise) et avant le meeting d’août de Deauville (Calvados), sans doute sur la plage. » Et de conclure : « La prochaine étape est de faire venir le public au Village de l’Arc les 4 et 5 octobre à ParisLongchamp où il y aura une zone pour les primo spectateurs où tout leur sera expliqué. Il y aura notamment des programmes simplifiés et un second rond de présentation dans lequel défileront les chevaux de l’Afasec. En leur faisant vivre cette émotion forte que procure une course, nous pensons qu’ils iront naturellement vers le pari. »