Le Kremlin avait opté pour une stratégie basée sur l’économie de guerre, mais la croissance connue précédemment ralentit fortement à cause des taux d’intérêt élevés.
Guerre en Ukraine : les Européens et les États-Unis pourraient prendre de nouvelles sanctions contre Moscou« Stagnation technique »
Germán Gref a déclaré que l’économie russe au second trimestre semblait en « stagnation technique ». « Il est important de sortir de cette période de ralentissement contrôlé de l’économie afin qu’elle ne se transforme pas en stagnation, car relancer l’économie sera bien plus difficile que la ralentir », a-t-il rajouté.
Il a également affirmé que les données bancaires montrent un net ralentissement et que les signes de croissance pour juillet et août sont presque nuls.
Le ministre des Finances, Anton Silouanov, a déclaré la semaine dernière que la croissance économique devrait diminuer à 1,5 % alors qu’initialement prévu à 2,5 %.
J. D. Vance revient sur le clash avec Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale : « Je pense que c’était utile »Les regards vers la banque centrale
La pression est de plus en plus importante sur la banque centrale pour qu’elle diminue ses taux lors de la réunion du 12 septembre. De nombreux avertissements ont été émis par de hauts responsables, dont Germán Gref.
En janvier, Poutine s’inquiétait déjà de la santé de son économie en temps de guerre et notamment de l’implication des grandes entreprises qui baissait à cause des taux d’intérêt élevés.
« Les dernières données suggèrent que l’économie ralentit plus vite que prévu » a déclaré Maxime Reshetnikov, ministre de l’Economie. Il a rajouté que les prix de production n’avaient pas augmenté, ce qui montre que la demande est insuffisante. Certaines entreprises mécaniques russes sont passées à des semaines de quatre jours pour réduire leurs frais.
Lors des deux premiers mandats de Poutine de 2000 à 2008, le PIB de la Russie s’était multiplié par neuf, passant de 200 à 1 700 milliards de dollars. Le produit intérieur brut du pays n’est aujourd’hui plus que de 2 200 milliards de dollars, soit le même niveau qu’en 2013, avant l’annexion de la Crimée.