Un frisson d’excitation parcourt la salle de concert du Séoul Arts Center. Bernard Werber vient de faire son entrée sur scène. Ce 27 août au soir, l’écrivain français s’apprête à décliner face à 2500 spectateurs des morceaux choisis de son roman le Temps des Chimères (Albin Michel, 2023), une performance entrecoupée d’intermèdes musicaux joués par ses partenaires du soir, la flûtiste Jasmine Choi, le guitariste Denis Sungho et la vingtaine de musiciens de l’orchestre Sejong Soloists.

En Corée du Sud, Werber peut sortir de sa zone de confort, tant la popularité dont il jouit dans ce petit bout de péninsule de 51 millions d’habitants est immense. «Tout le monde connaît Bernard Werber en Corée», résume Kim Sun-ho, qui confesse mal connaître l’œuvre du Toulousain de naissance mais qui est venu assister à sa performance du jour. «Au départ, j’ai trouvé les Fourmis (Albin Michel, 1991) au rayon best-sellers de ma librairie», raconte Baek Jae-eun. Fan de post-apo et de science-fiction, l’étudiante de 21 ans a adoré le dernier roman du Français et a profité de son pass culture pour assister au concert, pour lequel il fallait débourser un peu plus de 90 euros pour une place en par