Défaits d’emblée à domicile par des Toulonnais supérieurs, les Montpelliérains d’Auguste Cadot ont, comme la saison dernière, raté leur première réception. Mais le centre espère que son groupe saura apprendre de ses erreurs.

Cette défaite concédée d’emblée à domicile est-elle un gros coup de massue sur la tête ?

C’est sûr. Cela fait deux mois que l’on se prépare, on a fait une grosse présaison. Pour un premier match à la maison, c’est une grande désillusion. Que dire de plus ? On est dégoûtés. Il va falloir se remettre au travail lundi. On a un gros déplacement à Bayonne la semaine prochaine. Il va falloir que l’on se rattrape de ça, déjà, d’entrée.

On a le sentiment que vous n’avez pas ménagé vos efforts, mais vous avez toujours tapé dans un mur quand vous aviez le ballon…

Cela a été très compliqué en effet. Après, on trouve quand même une ou deux solutions. C’est sûr que le rugby, ça passe aussi par là, par la confrontation physique. Je pense qu’il y a des coups qu’on peut mieux jouer. On n’arrive pas à tout exploiter. Il faut qu’on voie le positif dans ce match un peu compliqué. Mais on trouvera les solutions pour les prochaines semaines. La deuxième mi-temps était un peu mieux…

La domination physique toulonnaise en première mi-temps vous a donc plombé ?

La dimension physique, c’est une des bases du rugby en tout cas. Si on subit, c’est délicat après de pouvoir avancer, attaquer. En première mi-temps, nous étions dans l’inconfort total. On est revenus avec d’autres intentions, une autre énergie mais on n’a pas su le faire. Ça fait chier.

On a vu votre manager Joan Caudullo très remonté, la mi-temps. Quel fut son message, à ce moment-là ?

Il a été clair et évident. Ce n’est pas compliqué : quand on ne met pas les ingrédients qu’il faut… C’était surtout sur l’état d’esprit, l’agressivité, l’intensité : on n’y était pas. Il fallait qu’on revoie la base du jeu. Sans parler de stratégie ou de tactique. Il fallait qu’on se remette à plaquer, monter, défendre, être agressif. Gagner la guerre des rucks parce qu’on s’est fait bouffer aussi. Il fallait tout revoir à la mi-temps.

Est-ce que le fait d’avoir perdu Lennox Anyanwu d’entrée vous a mis un coup au moral ? Le jeu a été interrompu longtemps, est-ce que cela vous a coupé les jambes ?

Après, c’est pareil pour tout le monde. C’est vrai que je suis attristé pour lui parce qu’il a fait une bonne préparation et de bons matchs amicaux. En plus, on était contents de pouvoir commencer ensemble. Après, Arthur rentre vite. C’est un fait de jeu.

Justement, la dimension physique est l’une des qualités du profil d’Anyanwu, il vous a d’autant plus manqué ?

Quand Lennox est sorti, je ne me suis pas dit cela. J’étais plus triste pour lui parce qu’on travaille ensemble depuis plusieurs semaines. Après, Arthur (Vincent, NDLR.) est un habitué du très haut niveau. Il n’y a pas de soucis là-dessus. J’étais aussi serein en sachant qu’il rentrait. C’est un leader dans l’équipe. On ne se dit pas qu’on perd un réel atout.

L’année dernière déjà, vous aviez perdu à la maison dès la première journée et vous aviez longtemps traîné cette défaite comme un boulet. Craignez-vous que ce scénario se reproduise ?

Non car on va tout faire pour apprendre nos erreurs. Chaque année est différente. Après, on sait que la saison est très longue. Il y a 26 matchs. Ce qui compte, c’est de se relever. On a de grosses réceptions, de gros déplacements. On va voir si le groupe, comme on dit, depuis quelques semaines, a du caractère pour se relever de ça. Il faut qu’on aille chercher des points dès la semaine prochaine.