Municipales à Nantes. La députée LFI Ségolène Amiot s’incruste dans la campagne

Pour l’instant, à La France insoumise, le démarrage de la campagne de l’élection municipale à Nantes ressemble à un saut en chute libre : la descente file à une vitesse vertigineuse sans que l’on sache si un parachute s’ouvrira un jour. En cause, la suspension, le 1er août dernier, de Marina Ferreruela, puis l’éviction, début septembre, de William Aucant.

Ségolène Amiot en recours ?

Parmi les éventuels recours, circule un nom : celui de Ségolène Amiot. Cette Couëronnaise, réélue en juillet dernier députée LFI-NFP de la troisième circonscription de Loire-Atlantique (Nantes – Saint-Herblain) ne dément pas cette hypothèse. Même si elle doit passer par un certain nombre d’étapes obligatoires.

À l’origine du grand ménage

En réalité, la députée semble être en partie, avec son collègue député de la première circonscription, à l’origine du grand ménage en cours. « Avec Andy Kerbrat, j’ai fait appel, avec l’accord de William Aucant, à l’instance interne, le comité électoral, pour nous aider à nous remettre sur les rails après la suspension de Marina Ferreruela et les remous internes. Pour être certaines et certains que, quels que soient nos candidats, ils soient légitimes et soutenus par nos militants. »

Une forme de reprise en main

Les deux députés insoumis nantais ont senti qu’ils devaient remettre la mairie au centre du village. Une reprise en main de la campagne ? Précisément. « Le temps que le processus se mette en place, je serai une interlocutrice des forces politiques locales avec Andy Kerbrat », annonce Ségolène Amiot.

« Ça ne veut pas dire que je ne serai pas candidate »

Même si elle insiste, à la veille d’une séquence sociale et politique agitée, pour placer les municipales au second plan de ses préoccupations, la députée ne se cache pas. « Ça ne veut pas dire que je ne serai pas candidate à Nantes », confie celle qui se dit « peinée parce qu’[elle voit] des gens qui souffrent », sans pour autant s’appesantir. « On fait le travail. » Qui pourrait lui imposer de devenir chef de file des insoumis à Nantes, allez savoir.