Nicolas Debeaumarché ne s’est pas trompé. Alors qu’il a frôlé le pire l’été dernier lors de son terrible accident au Tour de Pologne, le coureur de Cofidis se sentait capable de retrouver sa place dans les pelotons en 2025, bien qu’il partait de très loin (lire ici). Chose faite le 30 mars dernier lors de la Roue tourangelle. Depuis, le grand gaillard de 27 ans a également disputé Paris-Camembert et la Route Adélie de Vitré. “Je suis super content d’être de retour sur un vélo avec l’équipe. C’est hyper positif. C’est ma quatrième course, j’enchaîne les trois jours, ce sera un test. Je vais voir si je peux enchaîner”, déclarait-il, enthousiaste, au départ de la Classic Grand Besançon Doubs, ce vendredi matin, au micro de DirectVelo.
Physiquement, il assure se sentir de mieux en mieux et ne pas véritablement avoir de séquelles. “J’arrive à faire les mêmes choses qu’avant mais avec plus de difficultés. Je pense que c’est passager, il me faut encore un peu de temps pour reprendre tous mes acquis”. Ainsi, Nicolas Debeaumarché a la sensation d’avoir “repris toutes [s]es capacités physiques. Bien qu’il reste du travail. Ce qu’il me manque, c’est juste un peu de confort. J’ai encore les arthrodèses (qui permettent la consolidation définitive de vertèbres entre elles et doivent réduire la douleur, stabiliser des articulations gravement endommagées et corriger des déformations, NDLR). C’est en amélioration ces dernières semaines. On travaille tous les jours beaucoup pour que ça aille mieux”.
« FORCÉMENT, ÇA FAIT PRENDRE DU RECUL »

“Gros point positif”, il assure ne pas avoir la moindre appréhension dans le peloton. “J’ai la chance de ne pas être marqué de ce point de vue là. J’ai fait pas mal de rendez-vous psychologiques, il n’y a rien. Je n’ai pas de problèmes, je ne me sens pas mal à l’aise”. Surtout, il relativise beaucoup de choses, désormais. “Cet accident m’a fait lever le nez du guidon. Je suis encore plus content en course. Je suis hyper motivé, je me rends encore plus compte de la chance que j’ai de pouvoir pratiquer mon sport, qui est aussi mon métier. Forcément, ça fait prendre du recul”.
Ce week-end, il tentera d’épauler au mieux le gros collectif des jaune-et-rouge. “Trois mecs peuvent potentiellement jouer devant : (Emanuel) Buchmann, Sylvain Moniquet et Jesus (Herrada). Il va falloir bien travailler autour d’eux”. Avant de retrouver, prochainement, le plus haut niveau mondial. “J’ai repris gentiment sur les manches de Coupe de France. C’est pas mal, je n’en avais pas fait l’an passé. Mais après, j’espère retrouver mon rôle habituel sur les grosses courses du WorldTour”.