Par

Lucie Fraisse

Publié le

7 sept. 2025 à 7h26

Selon une étude publiée en août 2025 par l’institut Montaigne, 73 % des Français jugent qu’« il est impératif de devenir propriétaire avant la retraite ». Un rêve qui se confronte souvent à la réalité des prix de l’immobilier en hausse (ils ont bondi de 88 % en 20 ans, toujours selon l’institut Montaigne). À Toulouse, comme partout en France, l’accès à la propriété est très relié aux parcours de vie, mais aussi aux catégories socioprofessionnelles des acheteurs. Une récente étude dresse ainsi un portrait plus détaillé du profil des acquéreurs immobilier dans l’aire d’attraction de la Ville rose. Les détails.

Âge moyen des acheteurs : 41 ans

Une étude de l’Agence d’urbanisme et d’aménagement de Toulouse (AUAT) sur l’immobilier ancien publiée récemment montre ainsi que « l’âge moyen des acquéreurs dans l’aire d’attraction de Toulouse s’établit autour de 41 ans. » Soit un peu au-dessus de la moyenne nationale, comme l’a constaté le site de courtage immobilier meilleurtaux.com, qui estime, l’âge moyen de l’acheteur de l’acheteur français à 37 ans.

Dans la Ville rose comme ailleurs, l’âge moyen des acquéreurs évolue en fonction des parcours de vie et du type de bien acheté, comme le relève l’AUAT. Ainsi, dans l’aire d’attraction de Toulouse, l’âge moyen d’achat d’un T2/T3 est situé autour de 26 ans. Dans la majeure partie des cas, il s’agit d’un premier achat.

L’achat de maison plus tardif

L’achat d’une maison ancienne intervient en moyenne plus tard, « avec un pic principal entre 30 et 39 ans », selon l’AUAT.

Un second pic d’achat est constaté entre 39 et 55 ans, que ce soit pour des maisons ou des appartements type T2/T3. L’achat peut alors être motivé par des investissements locatifs ou des raisons personnelles, comme l’achat d’un logement plus grand ou des séparations. Pour les autres typologies de biens, dont l’offre est plus limitée, les acquisitions se réalisent principalement avant 50 ans.

AUAT

Des acheteurs locaux

L’immobilier fonctionne en circuit court à Toulouse ! La plupart des acheteurs sont en effet des locaux.

L’AUAT constate ainsi que plus de la moitié des acheteurs vie déjà dans l’aire d’attraction de la Ville rose quand ils acquièrent un bien immobilier.

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L’achat immobilier, un privilège ?

Dans l’aire d’attraction de Toulouse, l’achat immobilier est majoritairement fait par des cadres supérieurs et des professions intermédiaires. « En 2022, 67 % des achats ont été réalisés par ces deux catégories », note ainsi l’AUAT.

Dans Toulouse même, ce sont les cadres qui achètent le plus, la proportion d’acheteurs issus de catégories sociales plus modestes augmente à mesure que l’on s’éloigne de la Ville rose.

Dans son analyse, l’institut Montaigne estime qu’en France, le pouvoir d’achat immobilier des ménages baisse depuis le début des années 2000, « en raison d’une hausse des prix et malgré l’augmentation de l’endettement immobilier. » Une baisse qui concerne en particulier les primo-accédants et notamment ceux des classes moyennes.

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