Drôle de personnage que voilà, avec son éternel chapeau vissé sur le crâne et ses santiags de cow-boy. On pouvait jusqu’ici apercevoir Jean-Claude Vrain dans sa petite librairie parisienne, près de l’église Saint-Sulpice à Saint-Germain-des-Prés (VIe arrondissement), ou dans les salles de ventes aux enchères, à l’affût d’un manuscrit précieux ou d’une collection de lettres prestigieuses. Mais, à 78 ans, le libraire du Tout-Paris est convoqué lundi 8 septembre au tribunal judiciaire de Paris pour y être jugé dans l’affaire Aristophil, cette gigantesque escroquerie présumée aux placements dans les manuscrits et livres anciens, qui a totalement déstabilisé les milieux feutrés de la bibliophilie. Le procès se tient jusqu’au 13 octobre, principalement pour «escroquerie en bande organisée», à l’encontre de huit prévenus et de trois sociétés, personnes morales, dont certains seront aussi jugés pour «pratiques commerciales trompeuses».
Un homme d’affaires, Gérard Lhéritier, collectionneur de manuscrits sur le tard et devenu l’un de