CRITIQUE – Jean-Guillaume Bart revisite le ballet de Saint-Léon créé en 1870. Irrésistible.
Une lumière tendre irradie la place d’un village de l’Est dans les années 1860. Au fond, la maison de Swanilda. À droite, celle de Coppélius. Un arbre au premier plan remplace les jardinières de géraniums. C’est ravissant. Le drame, qui ne l’est pas vraiment, se noue sur dix mesures. Swanilda voit son ami Franz envoyer un baiser à la jeune femme, bizarrement immobile et concentrée dans sa lecture, que Coppélius vient d’installer au balcon. Elle se fâche et voilà le mariage prévu entre ces deux-là, pour couronner la fête des moissons, renvoyé aux calendes.
Un duel de danse classique éclate entre les amis de Swanilda et ceux de Franz. Filles contre garçons, jeunes, vives, fortes, drôlement rebelles à l’injonction du « Sois belle et tais-toi ». Les pieds tricotent, attaquent le sol, vite et gaillardement, comme autant de rodomontades partagées par des demoiselles bavardes, échauffées par la fatigue des moissons et la fête attendue. C’est charmant, et les costumes ravissants, cousus de…
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