Le choc est immense, ce dimanche matin, aux abords de cette résidence paisible et boisée du quartier du Vert-Galant à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). La nuit dernière, vraisemblablement aux alentours de 3 heures du matin, une adolescente de 15 ans est décédée après s’être jetée par la fenêtre de l’appartement familial, situé au 11e étage.
Malgré l’arrivée rapide des secours, la jeune fille n’a pu être réanimée. Selon plusieurs témoins, ce n’est qu’après 8 heures que le corps de la victime a été emmené par les pompiers. On ignore encore les circonstances précises de ce drame. Selon une source policière, il pourrait s’agir d’un différend familial, alors que plusieurs voisins indiquent qu’un anniversaire se déroulait sur place.
« La maman disait que sa fille avait sauté »
Ce dimanche, en début de matinée, plusieurs témoins avaient déjà déposé des bouquets de fleurs au pied de la résidence, pour présenter leurs condoléances à la famille de la victime.
Le parquet de Bobigny, qui a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort, confiée au commissariat de Tremblay-en-France, s’est rendu sur place tôt ce dimanche matin. Au vu des premiers éléments, la thèse du suicide semble la plus plausible.
Parmi les voisins, dont plusieurs ont été alertés au milieu de la nuit par les cris de la mère de la défunte, la tristesse et l’incompréhension sont grandes. La famille de la victime était semble-t-il bien connue et appréciée dans l’immeuble. « C’est trop dur, je n’ai pas les mots, souffle une habitante de la résidence, les yeux rougis. J’ai vu naître cette enfant, sa famille vivait ici depuis des années ».
Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), le 7 septembre. Plusieurs voisins sont venus tôt ce dimanche matin pour déposer des bouquets de fleurs, en mémoire de la victime.
« J’ai entendu des cris et j’ai d’abord cru à un incendie, témoigne une autre voisine, résidente du quartier depuis dix ans. La maman était sous le choc, elle disait que sa fille avait sauté, que c’était de sa faute, mais on ne sait pas ce qui a pu se passer. La jeune fille était scolarisée au collège René Descartes, elle avait semble-t-il déjà fait une tentative de fugue. C’est tellement triste. »
« Je connais bien cette famille puisque j’habite au même étage, témoigne de son côté Bruno, habitant de la résidence depuis 25 ans. Ce sont des gens adorables, les enfants disaient toujours bonjour avec le sourire. Je suis sous le choc, ce n’est qu’une enfant », se désole-t-il. L’homme indique se rendre à l’église, comme chaque dimanche, et promet de prier pour la jeune fille.