Dans le hall du Centre culturel, le visiteur s’arrête devant une cinquantaine de toiles abstraites. Des formats différents, des couleurs, des matières, tout le laisse rêveur : la magie de l’art de François-Régis Oberthür opère à coup sûr. Ce Tarasconnais de fraîche date, né à Rennes, a choisi de changer radicalement de parcours professionnel avec son épouse, de prendre enfin le temps, ce qui lui permet de retrouver son amour de jeunesse : la peinture.
« Ma mère peignait beaucoup, et j’ai grandi entre crayons, couleurs et encres de Chine. J’ai toujours dessiné et griffonné. Puis, il y a 10 ans, je me suis lancé dans la peinture. »
Sa façon à lui de se reconstruire après les coups durs de la vie : « La création est alors devenue un exutoire indispensable, un moyen de traverser le deuil et de renouer avec une forme de liberté intérieure. »
Le choix de l’Ariège
L’Ariège apporte à François-Régis le calme et la beauté, nécessaires à tout acte de création. Cette sérénité retrouvée transparaît dans ses œuvres, où les teintes traduisent une énergie vive et fluide. En s’approchant, de micro-pointillés donnent de l’élégance fine, de la légèreté aux toiles. Le contraste entre vernis mats et brillants accentue la profondeur visuelle de ses tableaux. En cela, son art abstrait, intuitif, « ne dicte rien mais suggère, chacun restant libre d’y projeter son propre univers. »
L’exposition est visible au Centre culturel jusqu’au 16 septembre ; sa galerie et son atelier sont également ouverts au public, au 10 rue Sainte-Quitterie.