Dans son troisième grand entretien à Nice-​Presse, Éric Ciotti a dévoilé sa vision pour l’avenir de la Métropole Nice Côte d’Azur, dont il brigue la prési­dence en parallèle de la mairie de Nice. Le député UDR soutenu par le RN voit notamment le dévelop­pement de la Plaine du Var passer par Monaco. Explications.

SYNTHÈSE – S’il était élu président de la Métropole, Eric Ciotti promet de commander un audit complet, pour mettre fin à ce qu’il décrit comme des dépenses de prestige inutiles. Axe clé de son programme, mettre un terme à une centra­li­sation exercée depuis Nice et redonner du pouvoir aux édiles locaux. 

Chaque maire, insiste-​t-​il, « redeviendra le seul patron chez lui ». Les compé­tences opéra­tion­nelles seraient ainsi resti­tuées aux communes, et la charte imposant de rejeter « l’extrême droite » serait supprimée. 

Sur le plan écono­mique, Éric Ciotti fait une promesse forte : trans­former la Plaine du Var en moteur de crois­sance, non plus « par la spécu­lation immobi­lière », mais en créant une zone franche avec Monaco. 

L’idée, discutée avec le Prince Albert II et les repré­sen­tants du patronat monégasque, serait simple : « Monaco a l’argent mais pas l’espace, Nice c’est l’inverse » La zone permet­trait d’attirer des inves­tis­se­ments monégasques, en appli­quant le droit social et fiscal du Rocher. 

Enfin, le député épingle la démolition du palais des congrès Acropolis, qu’il qualifie de « faute straté­gique » ayant « tué le tourisme d’affaires ». Le complexe Océanice, installé au Port, ne serait pas au niveau. Eric Ciotti promet donc la construction d’un nouveau palais des congrès, pour redonner à la cité une attrac­tivité inter­na­tionale (ce que Christian Estrosi a également prévu).