En général, les lunettes de soleil
sont bien plus qu’un simple accessoire de mode. En effet, de
nombreuses personnes les portent afin de se protéger de la lumière
directe et des reflets du soleil mais également, des rayons ultraviolets.
Toutefois, les chercheurs d’une étude brésilienne ont analysé
plusieurs verres solaires afin de comprendre ce qui était essentiel
pour la protection des yeux.
Des verres obligatoirement
polarisés
Durant les beaux jours, si la crème solaire a
pour but de protéger notre peau, les lunettes de soleil ont
vocation à préserver nos yeux. Néanmoins, il s’avère que
toutes les paires ne se valent pas, comme en
témoigne une étude menée par l’École d’ingénierie de São Carlos de
l’Université de São Paulo (Brésil), dont les résultats ont fait l’objet d’une
publication dans la revue Research on Biomedical
Engineering en novembre 2024. Les chercheurs
disent avoir analysé l’irradiance spectrale solaire sur une douzaine de
verres typiques présents dans le commerce, et ce, à l’aide
d’un modèle spectral open source simulant un un ciel clair et
incluant des données concernant la localisation du site, la date,
l’heure ou encore, les taux d’aérosols dans l’air et la
turbidité.
Lors de l’achat d’une paire de lunettes de
soleil, la première chose à vérifier est la polarisation
des verres. Plus précisément, il n’est pas simplement
question d’une teinture des verres mais bel et bien d’un filtre
polarisant. Il s’agit ici d’un filtre spécial – souvent composé de
cristaux microscopiques – capable de bloquer la lumière
réfléchie (réverbération) sur des surfaces
planes telles que l’eau, la neige ou encore, la route. En somme, la
polarisation des verres permet de supprimer
l’éblouissement.
Il faut dire que le phénomène de réverbération
induit une lumière parvenant horizontalement à
l’œil, ce qui
est très néfaste. A l’inverse, la lumière
qui parvient verticalement à l’œil est
utile car cette dernière permet à nos yeux
de distinguer les contrastes et les couleurs. Ainsi, en faisant en
sorte que les rayons unidirectionnels éblouissants percutent le
verre et rebondissent dessus, les lunettes de soleil polarisées
réduisent la fatigue de
l’œil et
améliorent la
visibilité.
Crédit :
iStock
Crédits : Angelo Cordeschi / iStockVérifier l’indice de protection contre les
UV
Il est important de souligner que les verres
polarisés à eux-seuls ne suffisent pas à garantir une protection
optimale. Effectivement, il est nécessaire de choisir des verres
également capables de filtrer les rayons ultraviolets sur
un grand spectre. Les UVA et les UVB, respectivement responsables
du vieillissement des tissus et des coups de soleil, ne doivent pas
atteindre nos yeux sous peine de causer un endommagement de
la cornée.
Depuis 1995, une directive de l’Union
Européenne oblige les fabricants de lunettes de soleil à traiter
les verres contre les rayons UVA et UVB. Ces verres sont
estampillés « CE », suivi de leur indice de protection
(de 0 à 4). Ces indices indiquent le niveau de protection
qu’assurent les filtres des verres mais également, la
qualité de la matière utilisée pour leur fabrication. Par exemple,
un indice 2 convient à ensoleillement moyen sans trop de
réverbération, protégeant les yeux des
rayons solaires entre 57 à 82%.
Quant aux lunettes indice 4 (ou UV400),
celles-ci protègent à plus de 92% des
rayons solaires en bloquant 100% des UVA et UVB – longueur
d’onde jusqu’à 400 nanomètres (nm). Indiqués en cas de luminosité
solaire intense (voire extrême), ces verres sont néanmoins
interdits pour la conduite car la visibilité devient nulle
lorsque l’on traverse un tunnel. Toutefois, ils sont à privilégier
pour tous les enfants de 6 mois à 5 ans en condition de forte
luminosité.