Guillaume Klein annonce sa candidature aux municipales de Palavas-les-Flots. Élu d’opposition socialiste, il se présente pour la deuxième fois.
Élu d’opposition au conseil municipal de Palavas depuis 2020, vous serez candidat pour la gauche aux prochaines municipales pourquoi ?
Je vis à Palavas depuis une douzaine d’années, mes enfants y sont scolarisés, et je pense qu’il y a des réponses à apporter à de nombreuses problématiques. En 2020, cinq listes étaient en présence, nous verrons ce qui se passera en 2026, mais je pense avoir réalisé un certain travail, connaître les dossiers. Palavas est une commune pleine de paradoxes, les habitants aiment dire « le village » en référence aux 6 000 habitants de l’hiver, mais les enjeux, comme le budget, ne sont pas ceux d’un « village » de 6 000 habitants. Le prix des logements est par exemple plutôt celui d’une station balnéaire de 80 000 habitants…
Que proposez-vous ?
Les Palavasiens ont bien du mal à se loger et notre commune connaît un taux de pauvreté élevé. Nous perdons des habitants, deux classes de maternelle ont fermé en deux ans. Comment agir pour que les Palavasiens puissent vivre ici ? Et non louer de septembre à juin comme certaines familles avant de devoir repartir ? Nous avons des gens qui ne peuvent ni acheter ni louer. Je suis alerté sur ces questions. Il faut plus de logements sociaux, et pas ce logement social communal mis en avant par la majorité actuelle qui n’est rien d’autre que de la verticalisation. On peut, de plus, subodorer ici du clientélisme. Il y a nécessité de remettre de l’impartialité dans le système. Et par ailleurs, d’utiliser tous les leviers, tous les dispositifs d’accompagnement sur la durée existants : la précarité exige des réponses fortes.
L’intermodalité « est complexe »
Côté transport, quelles sont vos réponses ?
Je pense qu’il faut, là encore, être bien plus volontariste, et coopérer davantage avec la Métropole. Certes il y a des bus, mais l’intermodalité est complexe. Les utilisateurs de l’aire de covoiturage devant la salle bleue sont méritants, car la Ville communique très mal sur ce sujet.
Êtes-vous favorable à une extension du tramway ?
C’est un point de cristallisation je le vois bien ! Bien sûr, un jour, il pourrait arriver entre Palavas et Carnon, mais je ne crois pas que ce soit un enjeu de cette campagne : je suis pragmatique, nous avons une agglo du Pays de l’Or, une métropole qui travaillent bien ensemble, accentuons ces coopérations, collaborons intelligemment sur ces grands enjeux, plutôt que de proposer un big bang.
Et sur le sujet de la submersion marine ?
Je crois qu’il est impossible de faire la politique de l’autruche. La mairie actuelle est dans un entre-deux : elle lance la réflexion avec Palavas 2050 mais ne s’inscrit pas sur la liste des communes à risque, comme Villeneuve ou Frontignan. On accorde toujours des permis en front de mer. On est dans le déni. Quand on imagine un parking de 600 places à la place de la foire, on n’a pas compris que le tout voiture, c’est fini.
Comment sera composée votre liste ?
Je suis socialiste, je me suis engagé après le 21 avril 2002 et assume mon appartenance. Mais ma liste, en cours de composition, sera une liste d’union, avec des gens partageant des valeurs républicaines, de solidarité, écologistes…