En août 2025, l’association Linkee a distribué 1.700 colis alimentaires pour des étudiants à Montpellier, contre 790 en août 2024. Les bénévoles poursuivent les distributions même l’été, période encore plus difficile à gérer pour les plus précaires.
A la Halle Tropisme, les distributions de colis alimentaires de l’association Linkee ont continué tous les mercredis de l’été. Dès 17h30, une vingtaine de bénévoles trient et mettent en place les aliments distribués aux bénéficiaires : fruits, légumes, pâtes et autres invendus donnés à l’association par des partenaires – commerçants ou supermarchés.
« Je ressens la différence »
« Cela peut être des abricots, des pêches, des pastèques, de la pomme de terre, de l’oignon, de la tomate, des courgette, des carottes… », énumère Elyas, 18 ans, bénévole et bénéficiaire. Comme lui, Ihsane est ravie de la multitude de produits frais proposés : « Je n’achetais pas trop tout ce qui est frais, c’était très rare. Avant, j’avais tendance à me sentir plus fatiguée, mais maintenant je me sens beaucoup mieux. Je ressens la différence. »
Cette étudiante de 26 ans n’a pas trouvé de travail cet été, et s’est donc tournée vers les distributions par manque de moyens financiers : « On touche la bourse de septembre à juin. On doit quand même trouver des alternatives, comment s’en sortir pendant l’été. »
Un soulagement
Ce dispositif permet de retrouver une alimentation plus équilibrée, mais aussi d’avoir une charge mentale allégée. Car la précarité n’est pas qu’alimentaire, comme en témoigne Marie-Jeanne : « Ca m’angoisse beaucoup, surtout pour mon loyer ! J’ai peur de ne pas avoir les moyens de le payer. C’est mon premier soucis. »
A Montpellier, la demande ne cesse d’augmenter : en août 2025, Linkee a distribué 1.700 colis alimentaires dans la ville, contre 790 en août 2024, un chiffre qui a plus que doublé. Et selon l’étude sociologique 2025 de l’association, 66% des bénéficiaires de l’aide alimentaire sont des femmes.