Des casquettes «Make Britain Great Again». Un turquoise criard décliné ad nauseam sur les robes, les cravates, les logos et les centaines de mètres carrés de moquette du centre d’expositions NEC Birmingham. Des milliers de supporteurs et des grappes de lobbyistes. Le congrès de Reform UK – le premier depuis que le parti a pris la tête des sondages et se maintient à 31 % des intentions de vote, loin devant les 20 % du gouvernement travailliste de Keir Starmer – mélange accents trumpistes, meeting politique et codes de la garden-party à l’anglaise, avec ses guirlandes lumineuses et ses tables de pique-nique sur lesquelles les premières pintes sont bues dès le milieu de matinée. Il rappelle surtout que personne, mieux que l’ex-trader et chef de file du Brexit, Nigel Farage, n’arrive à s’approprier aussi naturellement les codes de la culture britannique.

«On l’a suivi de parti en parti. D’abord avec Ukip, puis dans le Brexit Party, et maintenant chez Reform», se félicite Wendy Brown, secrétaire d’une des branches locales établies au cours des derniers mois. Elle et son mari sont de grands fans de «