La France quitte l’Eurobasket 2025 par la plus petite des portes. Battus 80-70 par la Géorgie en huitièmes de finale, les Bleus laissent derrière eux une impression d’équipe inachevée, incapable d’imposer son rythme et de répondre à l’agressivité adverse.
« On ne s’est pas mis dans l’intensité nécessaire »
L’entraîneur Frédéric Fauthoux n’a pas tourné autour du pot après le match au micro de nos confrères de l’Equipe : « On ne s’est pas mis dans l’intensité nécessaire ». Un constat qui résume la soirée. Si la France avait montré par séquences qu’elle pouvait perturber la défense géorgienne en attaquant le cercle, l’équipe a finalement cédé trop souvent à la facilité du tir à trois points, avec un désastreux 6 sur 36 derrière l’arc. L’impression d’une équipe en retard dans l’engagement et incapable de s’adapter.
« Il y a un manque d’expérience et un manque de gestion émotionnelle de ces matches-là. Mais les gars ont mouillé le maillot »
Jaiteh : « Ils ont montré qu’ils en voulaient plus que nous »
Seul intérieur de métier, Mouhammadou Jaiteh a livré un match solide, mais n’a pas pu masquer le déficit collectif. Son constat est sans appel : « Dès le début du match, ils ont montré qu’ils en voulaient plus que nous. Ils ont joué avec beaucoup plus d’envie, beaucoup plus d’intensité ». Le pivot a aussi regretté de ne pas avoir vu plus de ballons à l’intérieur, alors que les rares séquences où les Bleus ont mis du drive et de l’agressivité leur ont permis de repasser devant au score.
Même son de cloche du côté de Yabusele :
« Ils ont été plus durs que nous. On a bien joué, mais on a raté beaucoup de shoots ouverts. C’était des bons tirs, il fallait continuer à les prendre. Voilà, on est très déçus mais ce groupe est spécial, on va apprendre, on reviendra plus fort.»
Okobo : « Ils ont joué beaucoup plus dur que nous »
Même son de cloche du côté d’Élie Okobo, qui reconnaît que la France a été dominée physiquement : « Ils ont joué beaucoup plus dur que nous. On leur a donné trop de paniers faciles. » Pour le meneur, l’incapacité des Bleus à verrouiller leur défense dans les moments clés a pesé lourd, d’autant que l’adresse extérieure ne répondait pas. Quand la Géorgie a continué à sanctionner, la France n’a jamais trouvé d’alternative crédible.
Mamukelashvili : « La France se projetait peut-être déjà sur la Finlande »
Côté géorgien, la victoire a été vécue comme un moment historique. Sandro Mamukelashvili a savouré, tout en pointant une faille mentale chez les Bleus : « La France se projetait peut-être déjà sur la Finlande ». Une phrase lourde de sens, qui laisse entendre que les Tricolores ont manqué d’humilité et de concentration, pensant déjà au quart de finale suivant plutôt qu’à l’obstacle immédiat.
Entre une adresse catastrophique, un manque d’intensité répété dans les discours des joueurs et une équipe de Géorgie qui a joué avec plus de constance et de cœur, le verdict ne souffre d’aucune contestation. Les Bleus sortent avec une impression de gâchis, mais aussi avec des leçons à retenir : le talent ne suffit pas sans engagement total, surtout dans un tournoi aussi relevé.
Débat : Trop de tirs à trois points, le péché capital des Bleus face à la Géorgie ?