Le Grand Prix d’Italie s’est soldé par une victoire écrasante de Max Verstappen, sur un circuit où Red Bull avait connu d’énormes difficultés l’année dernière et où Verstappen avait qualifié la voiture de « monstre ». Douze mois plus tard, la réalité a donc été très différente, grâce à un aileron arrière à faible appui aérodynamique, un moteur Honda tout neuf et une approche légèrement différente du week-end de course.
« La voiture a parfaitement fonctionné cette fois-ci, la stratégie était bonne, donc tout s’est bien passé », a déclaré Helmut Marko dans le paddock de Monza après la course. « Et Max a été magistral, à part dans le premier virage. Gagner avec 20 secondes d’avance sur McLaren, c’est une véritable prouesse. »
Le conseiller sportif de Red Bull avait été le premier à envisager une victoire pour Red Bull en Italie. Les médias présents avaient accueilli avec stupéfaction cette prédiction faite vendredi par l’Autrichien. Mais après la course, Marko a souri : « Vous êtes toujours stupéfaits quand je dis quelque chose ! »
Red Bull ne suit plus « aveuglément » le simulateur
Laurent Mekies et les mécaniciens Red Bull avant le GP d’Italie.
Photo de: Mark Thompson – Getty Images
Sur une note plus sérieuse, Marko a expliqué que l’approche de l’équipe pour aborder les week-ends de course avait changé depuis le retour de la pause estivale : « Ce qui a changé, c’est que la préparation d’un week-end est désormais différente. »
« Laurent est un excellent ingénieur, donc désormais, l’idée est plutôt de prendre ce que la simulation nous montre, mais de le combiner avec l’expérience de Max et de nos ingénieurs. C’est comme ça que nous voulons obtenir une voiture plus prévisible et plus facile à piloter. C’est le résultat de cette démarche. En gros, c’est le même produit qu’avant, mais quelques améliorations ont été apportées et elles fonctionnent. Mais 20 secondes d’avance sur McLaren, je ne l’aurais pas prédit. »
Lorsque Marko parle d’une nouvelle philosophie, cela renvoie à Zandvoort. « J’ai déjà dit à Budapest que nous savions ce que nous faisions de travers, mais que malheureusement nous ne pouvions alors rien y changer. Mais à Zandvoort, il a été démontré que la direction que nous prenons est la bonne. Zandvoort n’a jamais été notre circuit de prédilection, et nous avons eu de la chance d’y décrocher la deuxième place ; mais la troisième place était assurée pour nous, et nous avons progressé à partir de là. L’année dernière, nous avions 40 secondes de retard sur le vainqueur à Monza, et à l’époque, nous avions une voiture qui était un monstre. »
Red Bull fête la victoire à Monza.
Photo de: Mark Sutton / Formula 1 via Getty Images
Verstappen a joué un rôle clé dans la recherche et le maintien des bons réglages, même si Marko ajoute que l’arrivée de Laurent Mekies a également fait la différence.
« Les ingénieurs sont désormais plus à l’écoute des pilotes. Quand on a un pilote aussi rapide et expérimenté, je pense que c’est la bonne approche. C’est lui qui conduit la voiture, après tout. Et au final, il était important que notre vitesse de pointe s’améliore », a déclaré Marko, soulignant que Verstappen lui-même avait choisi de conserver la configuration à faible appui pour les qualifications, malgré des opinions divergentes au sein de l’équipe. « Nous avons vu que nous pouvions distancer les McLaren. La contribution du pilote a été reconnue. »
En ce sens, Marko voit une grande valeur en Mekies, avec qui Verstappen peut discuter à un niveau plus technique : « Toute l’équipe technique est plus ouverte maintenant et ils discutent de ces choses. Ils ne se contentent pas de suivre aveuglément ce que dit la simulation. »
Verstappen salue l’apport de Mekies
Verstappen est tout aussi positif quant à la nouvelle approche de Red Bull pour les week-ends de course et à la construction de sa relation avec Mekies. « Jusqu’à présent, nous avons eu beaucoup de courses où nous avons un peu tâtonné avec les réglages. Des changements assez extrêmes, qui montraient que nous n’étions pas en contrôle », explique le Néerlandais.
« Nous ne comprenions pas tout à fait ce qu’il fallait faire. Laurent ayant une formation d’ingénieur, il pose les bonnes questions aux ingénieurs, des questions de bon sens, donc je pense que cela fonctionne très bien. »
« De plus, on essaie de tirer des leçons de ce qu’on a essayé. À un moment donné, certaines choses vous donnent une petite idée de la direction à prendre, et c’est ce sur quoi nous avons continué à travailler. J’ai vraiment senti qu’à Zandvoort, nous avions déjà fait un pas qui semblait bien fonctionner, puis un autre ici, qui semblait encore un peu meilleur. »
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