Alors que le président de la CCI et sa directrice générale s’accusaient tour à tour de « harcèlement » depuis fin 2024, le parquet de Grenoble fait savoir ce lundi 8 septembre dans un communiqué qu’il classe l’affaire, faute d’éléments suffisants permettant de caractériser les faits.

« J’ai décidé de procéder au classement de l’ensemble de ces plaintes ». Par cette phrase, le procureur de la République de Grenoble Etienne Manteaux, décide de classer sans suite « l’affaire de la CCI de Grenoble » et, quelque part, de renvoyer tout le monde dos-à-dos. Après enquête le parquet estime n’avoir pas en main d’éléments suffisant permettant de dire si oui ou non le président de la CCI et sa directrice générale ont été victime ou auteur de « harcèlement », qu’il soit moral ou sexuel.

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Le dossier part d’une plainte « pour harcèlement sexuel et moral » déposée par la directrice générale de la CCI de Grenoble, à l’encontre de son président Pierre Streiff en novembre 2024. En retour ce dernier avait également déposé plainte en début d’année pour « fausse attestation et usage » et « harcèlement moral ». Face notamment aux échanges de mails et sms rapportés par la directrice générale, et attesté par le président lui-même, le Procureur de la République estime qu’un « même registre » est utilisé et que ça ne peut donc constituer un harcèlement sexuel. Quant à « la pression continue » qu’elle subissait elle « peut être considérée comme inhérente aux contraintes de sa fonction de directrice générale, et comme la contrepartie du salaire conséquent qu’elle percevait » écrit Etienne Manteaux. Concernant les accusations portées par le président il est explique que le comportement parfois « charmeur » de Pierre Streiff peut être mal compris et que donc des lettres de salariés en faveur de la directrice générale ne peuvent être qualifiées de « faux témoignage » ni constituer un « harcèlement moral ».

Le même sort pour une affaire annexe

Une autre affaire, jointe à l’enquête, est elle aussi classée : la directrice de l’école de commerce GEM, propriété de la CCI de Grenoble, avait porté plainte pour « dénonciation calomnieuse » après la publication d’une lettre anonyme dans la presse évoquant un « management délétère » au sein de l’école. Des accusations « qu’aucune plainte de salariés de GEM » n’est venu accrédité auprès du parquet.

Et après ?

Face à cette décision de classement sans suite les différents protagonistes on encore des recours, entre autre auprès du procureur général de la cour d’appel ou par citation directe. Ils ne nous ont pas fait connaitre leur décision à cette heure.