Bruits de casseroles, bouteilles à la main et sourires. C’était l’ambiance ce lundi 8 septembre devant la mairie de Nice. À 19h, une centaine de manifestants ont répondu à un appel national et se sont réunis pour fêter la proche démission de François Bayrou et de son gouvernement.
« Ça fait un moment qu’on en a ras le bol! Il n’y a pas de partage des richesses, pas de démocratie. Ce qu’on fait là, c’est une pré-action en prévision du 10 septembre », explique Maëlle. « Les Gilets jaunes n’ont pas eu satisfaction. Cet élan pourrait être une relance de ce mouvement », estime Geneviève Legay. Elle qui avait été blessée lors d’une action de maintien de l’ordre au cœur d’une manifestation des Gilets jaunes en 2019 à Nice.
Dans la foule, beaucoup de militants et sympathisants issus de partis de gauche, avec des objectifs assez unanimes: défendre le pouvoir d’achat et demander qu’un premier ministre issu du Nouveau Front Populaire soit nommé. « On n’est pas obligés de renommer un premier ministre. Les affaires courantes peuvent se gérer sans gouvernement, donc on espère que ça restera comme ça jusqu’aux élections de 2027 », suggère Macko, 35 ans, qui se définit comme un « anarchiste ».
Des personnalités politiques ont pris part au mouvement aussi, comme Olivier Salerno (LFI) ou David Nakache. « On ne peut pas se réjouir qu’il y ait une énième crise de régime car on a besoin de stabilité mais le plan d’austérité prévu par Bayrou était inacceptable », défend la figure de proue du mouvement ViVa!.
Tous venus pour ce que certains ont appelé le « pot de départ » de François Bayrou, ils attendent désormais de voir qui sera désigné par Emmanuel Macron comme son successeur.