Par

Nicolas Zaugra

Publié le

8 sept. 2025 à 18h41

« Il y aura un temps de campagne, en tout cas ce n’est pas mon cas. La campagne elle sera plus tard », assure Grégory Doucet en ce début de mois de septembre. En pleine rentrée médiatique, le maire écologiste qui est bien candidat à sa succession pour les municipales 2026, répète « qu’il sera maire jusqu’au bout » et tente d’entrer dans la bataille le plus tard possible. Mais ce lundi 8 septembre 2025, l’élu Verts a décroché de premières attaques contre son futur rival Jean-Michel Aulas. L’ancien patron de l’OL avance ses pions avant de se déclarer officiellement candidat à la mairie. Le 4 septembre, il a annoncé une alliance avec Les Républicains et la droite. 

« Le candidat de la droite à Lyon, c’est Jean-Michel Aulas »

Ce matin sur Radio Scoop, Grégory Doucet considère que l’annonce d’une alliance de Jean-Michel Aulas avec Pierre Oliver (LR), mise en scène avec Laurent Wauquiez, « est une annonce de candidature ». Il s’amuse d’une « annonce, d’une non-annonce, enfin c’est une annonce quand même qui clarifie les choses ». 

« On a un candidat de droite, de la droite de Laurent Wauquiez », attaque le maire de Lyon qui envoie ses premières flèches directement adressées à son adversaire. Depuis des mois, Jean-Michel Aulas ne prend pas de gants et attaque directement l’élu écologiste et sa politique sur les réseaux sociaux et par médias interposés.

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« Le candidat de la droite à Lyon, c’est Jean-Michel Aulas », lance le maire de Lyon. « Je prends note », dit-il.

Pour l’instant, je regarde tout cela avec un peu de distance. Parfois avec le sourire, parfois moins, car ce que je lis sur les réseaux sociaux n’est pas toujours à la hauteur de ce que devrait être le débat politique. Ce n’est pas ma manière de faire. Vous ne me verrez pas publier des injures ou des invectives. Pour moi, la politique doit se faire dans le respect des uns et des autres.

Grégory Doucet

La gauche dénonce une alliance avec la « droite extrême »

Depuis l’annonce de l’alliance avec LR, plusieurs élus de gauche de la majorité municipale vont même plus loin et dénoncent un accord avec la « droite extrême ». Le maire écologiste du 4e arrondissement Rémi Zinck estime que « la candidature de Jean Michel Aulas qui se voulait apolitique est clairement marquée par le soutien de la droite extrême ».

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Le sénateur écologiste du Rhône Thomas Dossus, proche de Grégory Doucet, dénonce : « il (Aulas) vendait une candidature de la société civile, il aura finalement officialisé sa candidature par le soutien de la droite radicale. » Des termes repris officiellement la semaine dernière par l’antenne lyonnaise du parti Europe Ecologie Les Verts.

« Des accords avec la plupart des partis qui vont du centre à la droite »

Jean-Michel Aulas assure quant à lui que « j’ai signé des accords avec la plupart des partis qui vont du centre à la droite. Si je me présente, ce sera sans étiquette et en essayant de faire l’union de la gauche à la droite ».

Selon nos informations, des accords sont passés avec l’UDI, le MoDem, Horizons mais les négociations s’éternisent avec Renaissance. Le parti de Gabriel Attal poursuit les discussions tandis qu’un déplacement de l’ancien Premier ministre est évoqué en septembre à Lyon pour annoncer un accord électoral. Quant aux discussions avec le centriste et ancien socialiste Georges Képénékian, candidat à la mairie, elles n’aboutissent toujours pas favorablement. 

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