StarLigue (1re journée). Cesson-Rennes – Saint-Raphaël, ce mardi (20 h 30)

Cesson-Rennes Métropole Handball et le Stade Rennais ont en commun d’avoir changé de visages, au sens propre du terme cet été. À ceci près que dans le handball, les mouvements sont annoncés bien en avance, quand le football peut réserver des renversements de situation jusqu’aux derniers instants du mercato. Pour les habitués de la Glaz Arena comme du Roazhon Park, il faudra donc un petit temps d’adaptation pour reconnaître physiquement les nouvelles forces en présence. À Cesson-Sévigné, ce nouvel élan souhaité et annoncé dès le 4 février, lors d’une conférence de presse exposant la nouvelle orientation, aurait pu faire… pschitt. Car le club allait alors très mal. Sa place en StarLigue était clairement menacée. Communiquer sur un renouvellement des hommes si tôt dans une saison, où rien n’était gagné du maintien, aurait pu déboucher sur un accident plus que fâcheux. « La vérité, c’est que les joueurs s’engagent parfois un an, un an et demi, deux ans avant sur d’autres projets… Et, face aux fuites d’informations, notamment sur les réseaux, on avait validé ce choix de communiquer. On en avait parlé en toute transparence avec le vestiaire, on avait jugé nécessaire de le faire à ce moment-là », confiait, en mai dernier, le président Stéphane Clémenceau, conscient que ces annonces avaient pu brusquer certains dans son vestiaire mais également dans l’entourage du club.

Clémenceau : « Des numéros 1 peut-être plus affirmés »

Au final, le maintien acquis tardivement par un groupe qui n’a rien lâché, malgré une fin de vie commune annoncée, a validé le nouveau projet. « On a décidé de resserrer notre effectif, de changer un peu notre stratégie, parce que le constat était le suivant : on avait trop de joueurs qui se ressemblaient et notre volonté était de prendre des joueurs de calibre un petit peu au-dessus, des numéros 1 peut-être plus affirmés, avec une expérience internationale, avec tout ce que ça peut apporter dans un club pour grandir », précisait encore le président Stéphane Clémenceau, en fin de saison dernière. Le groupe est réduit à 14 éléments, dont… huit nouveaux joueurs, après les départs de plusieurs cadres.

Leriche, un nouveau départ

Certains ont pris leur retraite, à l’image de l’ex-capitaine Romaric Guillo et d’un autre cadre historique Romain Briffe, tous deux partis s’installer en région lorientaise. Arrivé de Chambéry, l’arrière droit brésilien Gustavo Rodrigues (30 ans, 396 buts en 98 matchs de StarLigue, dont 121 en 25 matchs l’an dernier) est la tête de pont XXL de ce changement de cap. Sur le banc, Cesson-Rennes a choisi de… revenir en arrière. Mis sur le côté pour le sprint final de la saison dernière, au profit de son adjoint Yann Lemaire et le préparateur physique Thibault Minel, Sébastien Leriche a repris la barre avec les deux autres. S’il sera absent lors de deux premières journées, en raison du décès de sa mère survenu ce week-end, le technicien part finalement d’une feuille blanche avec cette équipe fondamentalement recomposée. Ce nouveau départ est aussi le sien en quelque sorte. Le club locataire de la Glaz Arena entend bien que la mayonnaise prenne rapidement autour de cette nouvelle ère. Pour grandir un peu plus et s’éviter les frayeurs trop souvent vécues ces dernières années. Les choses ont déjà bien débuté en Coupe de France, avec une correction infligée à Ivry (36-22). Le chemin est tracé, reste à ne pas en dévier.