Par

Thomas Rideau

Publié le

9 sept. 2025 à 7h02

Que va-t-il se passer le 10 septembre 2025 ? La mobilisation « Bloquons tout » doit prendre place sur tout le territoire national ainsi qu’à Rouen (Seine-Maritime), où de nombreuses actions sont déjà prévues. Ce mouvement qui se place hors des circuits de contestations « traditionnels » inquiète certains commerçants qui, hasard du calendrier, commencent la braderie de Rouen le même jour.

« Pas envie de revivre ça »

Dans le centre-ville de Rouen, ils sont surtout dans l’expectative. « Pour la braderie, on est obligé d’ouvrir ! Bien sûr qu’on se pose des questions par rapport à la manifestation du 10 septembre, mais on verra », souffle une commerçante dans le prêt-à-porter. « On attend de voir et si ça chauffe, on rentre les étals ! »

Un peu plus loin, dans la rue du Gros Horloge, Séverine confirme, « c’est vrai qu’on s’est demandé s’il fallait faire la braderie. Mais, si ça se trouve, il ne se passera rien ? », s’interroge-t-elle. « On verra. En fonction de la manifestation, on baissera peut-être le rideau ».

Le son de cloche est similaire chez une autre commerçante de vêtements, « j’ai des confrères qui se posent la question : faut-il mettre les étals dehors le 10 septembre ? On est toujours inquiet de ce qui peut se passer… » Elle ne participera pas à la braderie, mais ça n’a rien à voir avec le mouvement du 10 septembre, précise-t-elle.

Du flou, parfois un peu d’inquiétude ou même carrément de l’appréhension, comme avec Christine, commerçante elle aussi rue du « Gros ». « Je ne sais pas si on va pouvoir déballer dehors… Avec les manifestations des Gilets Jaunes, on a eu tellement d’affrontements ! »

« Les gens se réfugiaient dans le magasin »

Elle se souvient des clients qui « venaient se réfugier dans la boutique. On a même dû aller à l’étage une fois quand ils tapaient sur les vitrines. Je n’ai pas envie de revivre ça. » Elle l’assure, elle va participer à la braderie, mais si un mouvement de foule commence à se dessiner, elle ne prendra pas de risque.

« On a les Gilets Jaunes en tête ! », s’exclament ensemble Théo et Sarah, du Foot Korner, rue du Gros Horloge. « On va faire la braderie, mais on s’est posé la question. Avec les Gilets Jaunes, il y a eu pas mal de gaz lacrymo qui était balancé et les gens se réfugiaient dans le magasin », précise Théo qui se prépare aussi à agir vite, mercredi, si les choses devaient dégénérer.

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Justement, dur de prévoir quelle forme va prendre ce mouvement, certains ont même préféré reporter carrément leur événement pour ne pas prendre de risque. Une certitude : la contestation de ce mercredi va être scrutée par tout le monde.

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