La France aura-t-elle un nouveau Premier ministre à la fin de la journée ? Au lendemain d’un vote de confiance pour lequel l’Assemblée nationale a massivement voté contre, François Bayrou doit présenter sa démission à Emmanuel Macron à midi, mardi 9 septembre, , a appris France Télévisions, auprès de Matignon, confirmant une information de LCI. Le président de la République, qui va l’accepter, « nommera un nouveau Premier ministre dans les tout prochains jours », pour succéder à son allié historique du MoDem depuis 2017. Suivez notre direct.
Le RN souhaite une dissolution, LFI demande le départ d’Emmanuel Macron. Les oppositions radicales au chef de l’Etat ont martelé leurs propositions pour sortir de la crise. Le RN appelle à une « dissolution ultrarapide », qui déclencherait de nouvelles élections législatives. De son côté, La France insoumise va plus loin et demande au chef de l’Etat de « partir », comme l’a réclamé Jean-Luc Mélenchon sur France 2 lundi soir. « Il y a un choix à faire concernant l’orientation du pays. Seule l’élection présidentielle nous permet d’avoir ce moment refondateur. »
Ecologistes et socialistes ouvrent la porte à des discussions. « La suite ne peut être qu’un Premier ministre issu des rangs du NFP [l’alliance des partis de gauche née des législatives de l’été 2024] », estime Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes sur X. « Au nom des Ecologistes, je demande solennellement » à Emmanuel Macron « de nous recevoir avant toute annonce de sa part », ajoute-t-elle. « Son obstruction ne peut plus durer. » Le socialiste Olivier Faure, lui, a formulé le vœu d’une « cohabitation » avec le chef de l’Etat sur BFMTV.
Plusieurs « pots de départ » organisés en France. Près de 11 000 personnes étaient présentes à des événements célébrant la chute du gouvernement devant des mairies, à l’appel du mouvement « Bloquons tout », a appris franceinfo de source policière, confirmant une information de l’AFP. A Nantes, environ 300 personnes, selon la préfecture, se sont rassemblées en début de soirée, en musique et sous des pancartes marquées « Bye bye Bayrou » et « le 10/09 on bloque tout ».