Les trois jeunes individus, poursuivis pour une tentative de meurtre en bande organisée, ont été placés en détention provisoire.
Un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants a très probablement été évité la semaine dernière à Nice (Alpes-Maritimes), dans un quartier sensible de l’est de la ville. Trois individus originaires de Marseille et «très connus» des autorités ont été interpellés, a indiqué le parquet de Nice dans un communiqué. Ces jeunes hommes de 18, 23 et 29 ans sont poursuivis pour une «tentative de meurtre en bande organisée» et même «association de malfaiteurs en vue de commettre un crime», preuve de la certitude des enquêteurs sur leurs intentions et de la raison de leur présence sur la Côte d’Azur. Ils ont été placés en détention provisoire, d’après les réquisitions du parquet.
Grâce à un dispositif de surveillance, les policiers de la brigade de recherches et d’intervention (BRI) ont d’abord repéré quatre personnes en «tenues sombres» à bord d’un véhicule volé en direction du quartier des Liserons, l’un des points chauds de la cinquième ville de France. Une deuxième voiture a ensuite été identifiée et c’est dans celle-ci, le lendemain au niveau du péage de Cagnes-sur-Mer à l’ouest de Nice, que deux individus ont été arrêtés.
«Deux armes de poing»
Dans ce véhicule, une «cache aménagée» était découverte, précise le parquet de Nice, avec «deux armes de poing, des paires de gants et une tenue sombre». Les policiers sont aussi parvenus à retrouver la première voiture volée, dans laquelle se trouvaient «plusieurs bidons d’essence».
Un troisième mis en cause a quant à lui été interpellé avec une petite quantité de résine de cannabis dans un mobile home à Bar-sur-Loup, petite commune de l’arrière-pays grassois, lieu discret et tranquille où les trois hommes auraient pu résider en vue de leur passage à l’acte, selon les enquêteurs. Mi-mai déjà, les policiers étaient parvenus à saisir plusieurs fusils d’assaut avant là aussi un très probable acte violent.
«Cette procédure illustre la mise en œuvre des stratégies proactives visant à anticiper les passages à l’acte violents susceptibles d’intervenir sur fond de conflits pour le contrôle des points de vente de stupéfiants», détaille le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli. Certains points de deal dans les Alpes-Maritimes peuvent rapporter jusqu’à une dizaine de milliers d’euros par jour.