Par

Maréva Laville

Publié le

9 sept. 2025 à 16h31

C’était il y a sept mois. Le 20 février 2025, ils avaient brandi des pancartes affichant le portrait de Maiky Loerch. « Justice pour Maiky tué par un gendarme injustement », était-il écrit. Ce 20 février-là, il s’agissait de la troisième marche blanche organisée par les proches du jeune père de famille, âgé de 28 ans, décédé le 25 juillet 2024 après avoir été touché à la tête par une balle suite au tir d’un gendarme, dans la zone commerciale de Fenouillet, près de Toulouse. Actu Toulouse avait alors couvert la marche blanche, rapportant le climat tendu de la manifestation contre « une injustice » et « face à des ripoux ».

La juge d’instruction de l’affaire Maiky menacée de mort

Une marche blanche durant laquelle, aussi, quelques personnes avaient haussé le ton envers les gendarmes et policiers, jusqu’à menacer une magistrate de Toulouse. Des actes qui ne sont pas passés sous silence, notamment avec la captation des caméras de surveillance du tribunal. L’information est sortie dans La Dépêche du Midi.

Trois proches de Maiky gardés à vue

Sept mois après, trois proches de Maiky ont été placés en garde à vue début septembre, confirme à Actu Toulouse, le procureur de la République de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy, saisi du dossier par le parquet de Toulouse « puisque la victime est la juge d’instruction de Toulouse ».

« Il s’agit du père et de deux personnes proches de Maiky », étaye-t-il. Les gardes à vue datant de mercredi 3 septembre n’ont duré que quelques heures, durant lesquelles ils ont reconnu les faits. Entre autres, des menaces de crime ou délit. Ils sont donc renvoyés devant le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens.

Vidéos : en ce moment sur ActuUne intervention de la justice plusieurs mois après les faits

Mais pourquoi autant de temps après ? « D’abord parce qu’il y a eu un travail d’investigation et d’exploitation des vidéos », répond Christophe Amunzateguy, le procureur de Saint-Gaudens. Mais surtout « parce qu’il s’agit d’un choix de ma part vis-à-vis de l’instruction qui est toujours en cours. Il était nécessaire qu’elle se poursuive de manière sereine. Je ne voulais pas interférer sur le déroulé de l’enquête, et donc traiter cela avec un temps décalé », explique-t-il.

Deux audiences – pour des faits collégiaux et individuels, NDLR. – auront lieu les 22 et 29 janvier 2026 à Saint-Gaudens.

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