Par

Nina Hossein-Zadeh

Publié le

9 sept. 2025 à 19h40

L’emblématique Festival d’art de rue de Ramonville, près de Toulouse, fait son grand retour dans les rues, places et parcs de la ville du 12 au 14 septembre 2025. Organisé par l’association ARTO, en partenariat avec la municipalité, ce rendez-vous incontournable des arts de la rue en Occitanie fêtera sa 38ᵉ édition avec un programme haut en couleurs, bien que contraint par un contexte budgétaire difficile.

Un festival populaire et festif

Pendant trois jours, théâtre de rue, cirque, danse et concerts feront vibrer Ramonville grâce à une trentaine de compagnies venues de France et d’Europe. Fidèle à son esprit de partage, le festival propose une grande majorité de spectacles gratuits et accessibles à toutes et tous, y compris grâce à des dispositifs spécifiques pour les personnes en situation de handicap.

En amont, deux préambules délocalisés viendront ouvrir les festivités : le 10 septembre à Toulouse dans le quartier Bagatelle et le 11 septembre à Labège.

Une programmation riche

Cette année, ARTO mise sur une programmation « détendue », largement tournée vers l’humour, l’absurde et le décalé, comme un pied de nez à l’anxiété ambiante, confiait à Actu Toulouse le programmateur Pierre Boisson.

Des artistes incontournables tels que Fred Blin (Les Chiche Capon, les Chiens de Navarre), le clown catalan Leandre, ou encore les compagnies Kiroul, Intrepidus Squad, Muchmuche et La Dépliante viendront bousculer les imaginaires.

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Le festival accueillera également des artistes de la scène catalane, avec trois compagnies invitées en partenariat avec l’Institut Ramon Llull (Xirriquiteula Teatre, Sound de Secà et Leandre).

Côté musique, la fête battra son plein avec Radio Tutti, Pulcinella, Deeplodocus, AyAy, Shamaly ou encore La Cercleuse, sans oublier un open mic rap organisé avec l’association Open Mic Castanet.

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Un final collectif malgré un contexte tendu

Le festival se clôturera le dimanche 14 septembre à 19h, avec une cérémonie collective sur l’Allée des Sables : un moment unique imaginé pour et avec le public « pour se dire au revoir et souhaiter prospérité au festival de la plus belle des manières ».

Car derrière cet événement, l’avenir du festival reste préoccupant. Comme de nombreuses institutions culturelles de la région, ARTO est frappé par une baisse significative de ses financements.

En 2025, ce sont plus de 60 000 € de subventions qui disparaissent, amputant directement la capacité du festival à proposer une programmation à la hauteur de son attractivité.

Un festival « en péril »

Le programmateur Pierre Boisson tirait la sonnette d’alarme en mai dernier et soulignait un important paradoxe : « On a eu une affluence record de 40 000 personnes l’an passé sur trois jours. Mais on est sous dimensionné pour proposer des spectacles variés qui touchent l’ensemble de la société et pour l’organisation qui est très spécifique au festival de rue. »

Selon lui, le festival souffre « d’un décalage entre les moyens alloués et l’attractivité ». « Le festival est en péril », avertissait Pierre Boisson. Pourtant, le festival aura bien lieu avec une édition qui se veut une bouffée d’air avec « une tonalité déjantée, décalée et libre ».

Infos pratiques : 
Du 12 au 14 septembre 2025, deux préambules délocalisés le 10 et 11 septembre
Plus d’information sur la programmation sur le site web.

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