La chute de François Bayrou, contraint de quitter Matignon après avoir perdu son vote de confiance, dépasse les frontières françaises. Dans une tribune au Telegraph, l’éditorialiste Matthew Lynn décrit la séquence politique parisienne comme « un avertissement terrifiant pour la Grande-Bretagne ».

Selon le quotidien conservateur, la France illustre ce qui arrive lorsqu’un pays « refuse de contrôler la taille de l’État » et se persuade qu’il pourra « emprunter indéfiniment ». Le constat est sévère : des dépenses publiques représentant 57 % du PIB, un endettement proche de 120 %, un déficit attendu bien au-delà des 5,6 % annoncés, et un État qui taxe lourdement sans parvenir à redresser ses comptes.

« La crise de Paris devrait servir d’avertissement »

François Bayrou, rappelle le Telegraph, avait tenté d’introduire des mesures de rigueur : gel des prestations sociales, proposition de supprimer deux jours fériés. Mais comme ses prédécesseurs, il a été renversé avant même de pouvoir appliquer ses projets. « Toute tentative de s’attaquer au problème conduit à la chute immédiate de celui qui ose s’y confronter », écrit Matthew Lynn.

Pour le journal britannique, la comparaison avec Londres s’impose. Le Royaume-Uni affiche déjà un déficit de 4,8 % du PIB, un État qui consomme près de la moitié de la richesse nationale et une dette sur le point de franchir les 100 %. Si les causes diffèrent — en France, les retraites, au Royaume-Uni, les allocations maladie —, la logique est ide…

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