La famille de la fillette polonaise a passé un accord financier, qui n’a pas été dévoilé publiquement, pour le dédommagement des propriétaires de la galerie Orler de Jesolo.
«Malheureusement, malgré toute l’attention portée, ce genre d’incident peut arriver». Carlo Pecorelli préfère garder son sang-froid face à l’incident qui a endommagé une de ses œuvres. Lundi 1er septembre, dans la galerie Orler, à Jesolo, non loin de Venise (Italie), une fillette de cinq ans a accidentellement endommagé Atena Dorata, une sculpture en or 24 carats de l’artiste en forme d’araignée, estimée à 30.000 euros. Après avoir été attirée par une toile blanche d’Enrico Castellani, évaluée à environ 200.000 euros, la fillette polonaise a échappé à la vigilance de sa mère et a voulu dessiner sur le tableau.
D’après le quotidien italien Corriere della Sera, pour atteindre la toile, elle est montée sur la sculpture en or, provoquant le craquement d’une des pattes de l’araignée. Les responsables de la galerie sont rapidement intervenus, évitant d’autres dégâts plus importants. L’œuvre a été remplacée temporairement et sera réparée par une entreprise spécialisée, aux frais de l’assurance.
«Ce genre d’incident peut arriver»
«Elle doit être refaite, soudée, polie et retrouver sa dorure 24 carats. Ce sont des opérations que je ne peux pas effectuer moi-même, mais qui doivent être confiées à une entreprise spécialisée», a détaillé Carlo Pecorelli au quotidien italien. «Tout compte fait, la situation aurait pu être pire, car à côté de l’œuvre de Castellani se trouve une autre œuvre d’Alighiero Boetti, dont la valeur totale s’élève à un demi-million d’euros.»
La Galerie Orler assure qu’elle renforcera désormais la surveillance du public et a trouvé un accord avec la famille de l’enfant pour un dédommagement dont le montant n’a pas été révélé. «Malheureusement, malgré toute l’attention portée, ce genre d’incident peut arriver», commente Pecorelli. «Dans toutes les expositions, petites ou grandes, et quelle que soit la valeur de l’œuvre, il faut une vigilance maximale et des systèmes de protection adaptés, comme des vitrines et des capteurs.»