Ce mardi 9 septembre, la mobilisation a commencé à se structurer sur les campus lyonnais, avec des assemblées générales importantes sur l’essentiel des facs et écoles de la ville. Avec des AG à l’ENS, Lyon 2, Sciences Po, Lyon 1 et l’INSA, c’est près de 550 étudiants et personnels qui étaient rassemblées à la veille du 10 septembre ! Une dynamique particulièrement intéressante, dans la continuité du rassemblement réussi et dynamique lors du « pot de départ de Bayrou » ce lundi.

A l’ENS de Lyon, 220 personnes étaient rassemblées en AG dont une part importante de travailleurs de l’école. Ils ont acté une nouvelle assemblée générale ce mercredi à 11h, avant de se rendre aux différentes actions appelées sur la ville. A Lyon 2 également, la jonction avec les autres secteurs mobilisés était au coeur des discussions : les 80 étudiants présents projettent notamment de venir soutenir les piquets de grève le 10, comme ceux d’Arkema à Pierre-Bénite à partir de 10h, de Total à la raffinerie de Feyzin dès 9h, ou des hôpitaux en grève, comme le Groupement Hospitalier Est, qui se trouve à proximité du campus de Porte des Alpes. Une volonté de jonction avec le mouvement ouvrier qui s’est aussi exprimé lors de l’AG de Sciences Po, qui a réuni plus de 100 personnes.

A Lyon 1, une première AG de personnels s’est tenue mardi midi avec 50 personnes, suivie d’une AG étudiante commune avec l’INSA Lyon, qui a rassemblé 80 étudiants. La question de l’austérité mais aussi de la militarisation ont animé les débats, les étudiants scientifiques étant particulièrement concernés par ces enjeux, dans l’industrie de l’armement occupe un rôle important dans les formations et les débouchés. Des suites sont prévues sur le campus pour la journée du 10.

Face à l’enthousiasme des étudiants lyonnais et l’envie de se lier à d’autres secteurs en lutte, les directions d’établissement ont d’ores et déjà répondu par la répression. Après celle de Lyon 2 lundi soir c’est la Présidence de Lyon 3 qui a annoncé la fermeture administrative de la fac pour le 10 septembre. Un signe de fragilité des Présidences, qui voient qu’une colère importante existe dans la jeunesse, et tente d’empêcher la mobilisation.

Lors de l’AG de Lyon 2, les étudiants présents ont dénoncé la décision de l’université, et réfléchi à des moyens de s’adresser largement, en dépit de cette répression. Ils ont ainsi insisté sur l’enjeu de s’emparer de revendications politiques, en soutien au génocide à Gaza, et pour défendre les droits des étudiants, notamment contre l’application de la loi raciste « Bienvenue en France » à la fac en cette rentrée. Une préoccupation qui vise à massifier les AG, pour qu’elles puissent répondre aux aspirations et envie d’organisation des étudiants. En ce sens, ils ont acté l’organisation d’une nouvelle AG mardi 16 septembre.

Une volonté d’ancrer le mouvement dans la durée encourageante pour la suite ! Pour préparer les prochains jours de la mobilisation contre Macron et son nouveau Premier ministre Lecornu, une AG de ville est prévue le soir du septembre du 10 septembre à 20 heures à Guillotière, pour coordonner les différents secteurs en lutte.