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Publié le 09/09/2025 16:53
Temps de lecture : 2min – vidéo : 2min
Curiosité : le « doigt de fer », un sport insolite venu d’Allemagne
(France 2)
2min
Le Fingerhakeln, un sport totalement inconnu chez nous et pour le moins surprenant, se pratique essentiellement en Allemagne. Il a été inventé par des bûcherons bavarois au XVIIe siècle.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Ne surtout rien lâcher. Il faut tenir une sangle dure jusqu’au bout à la seule force de ses doigts, un peu comme un bras de fer, le but étant de faire basculer son adversaire par-dessus la table pour l’emporter. « C’est un sport de compétition. Ça a l’air facile comme ça, mais il faut beaucoup d’atouts comme la force et la rapidité, et bien sûr, une très bonne technique. On n’est pas là pour rigoler, c’est sérieux », assure Thomas Post du club régional de Fingerhakeln.
Le Fingerhakeln est un sport de force alpin inventé par des bûcherons bavarois au XVIIe siècle. Depuis 70 ans, se tiennent de véritables compétitions dans le sud de l’Allemagne, mais aussi en Autriche. Trois catégories s’affrontent : poids léger, moyen et lourd.
Aujourd’hui, les plus jeunes participants ont 16 ans et doivent chauffer leur peau talquée au sèche-cheveux avant de rentrer en piste. « Au début, quand tu commences à faire les doigts de fer, tu as de la corne aux mains qui se forme. Ensuite, le doigt s’élargit et la peau devient plus résistante. Et après, ça va mieux », indique Stefan Schwaiger, compétiteur.
Pour tenir la sangle, tous les doigts sont autorisés, sauf le pouce. Évidemment, il y a des ampoules et des coupures. Mais pour les Allemands, l’important, c’est de perpétuer la coutume. « C’est mon père qui m’a initié à ce sport. À l’époque, cela m’a fait plaisir. Et depuis, avec mon frère et mes copains, c’est devenu une grande passion », confie Luis Kögel, compétiteur. Dans la salle, les spectateurs, dont certains ne sont pas de Bavière, sont fascinés. « Je trouve ça bizarre, mais très intéressant. C’est une belle tradition. Ça ressemble beaucoup à l’ambiance des fêtes foraines du Nord-Ouest », assure un spectateur.
Seul petit bémol, les femmes en Bavière ne sont pas encore autorisées à participer. Mais ailleurs, dans le pays ou en Autriche, elles peuvent tout à fait renverser la table, tout comme les hommes.