RÉCIT – Le courroux des contestataires, composé de la jeune génération népalaise, porte sur la corruption des hommes politiques et contre le taux de chômage immense dans ce petit pays asiatique.

La nuit tombe sur Katmandou. Au-dessus de la capitale népalaise, un écran de fumées noires recouvre le ciel, au deuxième jour des manifestations anticorruption qui secouent le pays. Connu pour ses périodes d’instabilité politique régulières, le pays himalayen de 30 millions d’habitants a vu passer une douzaine de gouvernements depuis sa transition vers une République après l’abolition de sa monarchie vieille de 239 ans en 2008.

Mais les dernières manifestations sont les pires de sa récente histoire démocratique. Des milliers de jeunes en colère, qui se revendiquent de la génération Z, ont incendié mardi le Parlement népalais, dans la foulée de la démission du premier ministre Khadga Prasad Oli. La veille, des manifestations contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption avaient fait 19 morts et plus de 400 blessés.

La colère des jeunes népalais s’est intensifiée ces dernières semaines, sur fond de liberté restreinte par le gouvernement. Elle visait ouvertement les «Nepo Kids», les…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 86% à découvrir.

Le Figaro

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous