Quelle sera l’ampleur du mouvement ? Des centaines d’actions sont prévues dans toute la France, mercredi 10 septembre, dans le cadre de la mobilisation « Bloquons tout ». Des cortèges dans les rues, des blocages des axes routiers, des perturbations dans les transports ou encore dans les écoles et les universités sont attendus, au lendemain de la nomination de Sebastien Lecornu comme Premier ministre. Les services de renseignement estiment qu’environ 100 000 personnes participeront aux manifestations. Un chiffre à prendre avec précaution, l’organisation étant décentralisée, mouvante et en cours de construction. Suivez notre direct.
Trafic « normal » attendu pour les TGV, perturbations dans tous les aéroports. Sur les rails, la CGT-Cheminots a appelé à « participer massivement » au mouvement. Mais la SNCF assure que les TGV Inoui, Ouigo et internationaux circuleront « normalement ». Les Intercités, TER, RER et Transiliens seront plus affectés. La direction générale de l’Aviation civile (DGAC) prévoit quant à elle des perturbations et des retards « sur l’ensemble des aéroports français ».
Un important dispositif de sécurité. Quelque 80 000 gendarmes et policiers seront mobilisés au cours de la journée, a annoncé lundi le ministre de l’Intérieur démissionnaire, qui a également demandé le déploiement d' »une petite trentaine d’hélicoptères », de drones, des engins lanceurs d’eau et de véhicules blindés de la gendarmerie nationale. Bruno Retailleau a appelé à la fermeté contre les actions qui cibleraient des points d’intérêts capitaux comme « des raffineries, des stockages de carburant, des gares, des périphériques, des rocades ».
Quel gouvernement autour de Sébastien Lecornu ? C’est dans ce contexte social très tendu que le chef de l’Etat a nommé mardi soir le ministre des Armées sortant, Sébastien Lecornu, comme chef du gouvernement, seulement quelques heures après la démission de François Bayrou. Ce proche du président de la République a désormais la charge de constituer une nouvelle équipe gouvernementale. Le chef des Républicains, Bruno Retailleau, s’est dit prêt à « trouver des accords » avec Sébastien Lecornu. A gauche, le coprésident de Place publique, Raphaël Glucksmann, juge qu’Emmanuel Macron a choisi un « proche de lui, comme s’il espérait encore que rien ne change ».