Les gens d’ici
Des souvenirs plein la tête et intarissable sur de nombreux sujets, la Grégorienne Berthe Catheline a soufflé cet été sur ses 100 bougies. Née le 1er août 1925 à Saint-Grégoire dans le quartier de la Bretèche, Berthe Catheline est l’aînée de la famille. J’aimais beaucoup l’école. Il a fallu que j’arrête d’y aller pour m’occuper de mes sœurs,raconte-t-elle. Nous allions à l’école à pied avec nos galoches. Je ne suis jamais tombée !
La guerre m’a endurci
Les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale sont aussi très présents. « Je me suis couchée dans les fossés à plat ventre quand les bombes tombaient sur la gare de Rennes, à Bruz et à Maison-Blanche à la Libération. La guerre m’avait endurcie, on a moins peur après. Après la guerre, je n’avais plus peur de l’orage », s’amuse-t-elle.
La centenaire s’est mariée au mois de septembre 1947 avec Pierre Catheline, cheminot de profession. Il faisait très très chaud cette année-là. Le jour du mariage nous avions eu le droit à un orage épouvantable. Avec quatre enfants, sept petits-enfants et quatre arrières, Berthe Catheline compte depuis peu, le premier des arrière-arrière petits-enfants, Arthur.
Ses proches se remémorent les souvenirs partagés avec la centenaire. L’un de ses petits-fils, Romaric, 31 ans, a encore les parties de dames en mémoire le mercredi et les week-ends .
Nice, Monaco, Naples, les voyages étaient courants dans la famille. Nous avons beaucoup voyagé grâce au métier de Pierre. Le couple n’avait d’ailleurs pas leur permis de conduire. Après une vie professionnelle et familiale à Nanterre, les voilà revenus à Saint-Grégoire.
C’est désormais entourée de l’une de ses filles, dans son appartement situé au premier étage au cœur de Saint-Grégoire, que Berthe Catheline suit la vie locale.
Je suis contente de la vie que j’ai eue. Il y a eu des hauts et des bas, des pleurs et des joies , conclut Berthe Catheline, qualifiée par ses proches de courageuse, travailleuse et d’une extrême gentillesse ».