Lancée sur les réseaux sociaux, la mobilisation nationale du 10-Septembre se tient ce mercredi. Cette journée du mouvement « Bloquons tout”, dont les contours sont encore difficiles à cerner, inquiète particulièrement les instances, mais également les commerçants. Face à cela, 80.000 forces de l’ordre sont déployées. Suivez notre direct.
Une journée à haut risque. Ce mercredi, la manifestation du 10-Septembre appelle à « tout bloquer » afin de faire entendre la colère générale des Français. Ce mouvement de contestation, appelé « Bloquons tout » et lancé sur les réseaux sociaux, dont les contours sont encore flous, inquiète particulièrement les instances, qui s’attendent à des opérations coup de poing.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Face aux craintes de débordement, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a annoncé un déploiement massif des forces de l’ordre. Cette mobilisation survient deux jours après la chute du gouvernement Bayrou.
Les principales informations :
- Quelque 80.000 gendarmes et policiers sont mobilisés mercredi dans le cadre du mouvement « Bloquons tout ».
- Les forces de l’ordre étaient présentes dès mardi soir sur des zones sensibles.
- Les forces de l’ordre « ne tolèreront aucune dégradation, aucun blocage » et « interviendront systématiquement », a rappelé Laurent Nuñez.
- Le trafic ferroviaire est perturbé sur une partie des lignes nationales et franciliennes.
Un bus en feu à Rennes
L’un des bus du dépôt débloqué ce mercredi matin qui circulait sur la rocade à été immobilisé sous un pont de la rocade de Rennes, saccagé par des manifestants, et mis à feu, a-t-on appris de source policière.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Blocage en cours à proximité d’un péage de l’A10 à hauteur de Poitiers
Selon la gendarmerie, environ 300 personnes se trouvent sur le rond-point qui dessert le péage Poitiers-Sud sur l’autoroute A10. 50 personnes, tout de noir vêtus et casqués ont tenté de casser ou de taguer des cabines. Une trentaine de gendarmes se trouvent sur place.
Une situation sous contrôle mais très évolutive
A 7h30, la situation semble être sous contrôle mais très évolutive, selon une source de la gendarmerie. Une cinquantaine d’actions en Zone de gendarmerie est dénombrée et plus d’un milliers de manifestants semble être déployé sur le territoire.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Les forces de l’ordre recensent une trentaine de blocages dont une dizaine sur des axes routiers. A ce propos, le trafic sur l’A10 est interrompu dans les deux sens (Potiers, Sud).
Des bloqueurs encagoulés
Toujours selon les informations d’Europe 1, des tensions ont été observées à la Porte d’Orléans et à la Porte de Montreuil à Paris. Ici, 250 personnes, dont certaines cagoulées, sont réunies et une action semble être imminente. A Montreuil, en Seine-Saint-Denis, la rue Maryse Hilz est bloquée par une cinquantaines d’émeutiers et de nombres poubelles ont été placées devant le lycée Jean Jaurès.
La suite après cette publicité
A Paris, c’est devant le lycée Montaigne qu’une vingtaine de jeunes encagoulés tente un blocus.
Pas de mouvement d’ampleur au matin
Après une nuit calme, aucun mouvement d’ampleur n’est à observer au matin. Selon une source politique, sept actions ont eu lieu dans la nuit et étaient toujours en cours à 6h30. A la même heure, deux rassemblements avaient lieu à l’aéroport de Bouguenais à Nantes et sur un rond point à Langon, en Gironde. Les deux actions ne rassemblaient pas plus de 70 personnes.
En termes de dégradations, deux radars ont été détériorés dans la Meuse et un tag appelant à la destitution d’Emmanuel Macron a été réalisé à Draillant en Haute-Savoie.
À Draguignan, les manifestants présents depuis 5h du matin
Depuis 5h, ce mercredi matin, des manifestants sont installés sur un rond-point d’une zone artisanale de Draguignan, drapeaux tricolores et ceux de la confédération paysanne à la main. Ils réclament le départ d’Emmanuel Macron en proposant de tout blout bloquer. Selon nos informations, il y a des manifestants de gauche, de droite, des souverainistes, des anciens gilets jaunes.
« Le but est de bloquer, de ralentir les flux de voitures, d’imputer aussi nos problématiques aux différents gros acteurs du marché français, comme sur cette zone Lidl », a déclaré Fabien, coordinateur de ce mouvement, à notre micro.
Alors tout se passe dans le calme pour l’instant, il y a une dizaine de gendarmes présents pour encadrer les manifestants qui distribuent des tracts aux automobilistes de passage sur le rond-point et il y à de nombreux klaxons qui résonnent en soutien.
Des premières actions observées au petit matin
Des premiers incidents sont observés en France, « notamment sur Bordeaux » avec « une tentative de blocage » perpétrée par « une cinquantaine d’individus cagoulés », assure Bruno Retailleau au micro d’Europe 1. Seule radio à suivre le ministre de l’Intérieur démissionnaire en cette journée de mobilisations, il poursuit en assurant qu’il « craignait » que les actions commencent dans la nuit ».
Un « incendie de câbles » est à déplorer sur Toulouse et a « interrompu la circulation entre Toulouse et Auch ».
Les forces de l’ordre présentes dès mardi soir
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a indiqué que des forces de sécurité étaient déployées dès mardi soir sur « des zones sensibles », à la veille de la mobilisation nationale.
« Il y a un certain nombre de groupuscules qui sont en train de se préparer et là, c’est tolérance zéro et dès ce soir (mardi), il faudra occuper le terrain sur des zones sensibles pour ne supporter évidemment aucune sorte de violence ni de blocage », a rappelé Bruno Retailleau lors d’un point presse place Beauvau.
Aucune dégradation ni blocage ne seront tolérés, rappelle Laurent Nuñez
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a rappelé mardi que les forces de l’ordre « ne tolèreront aucune dégradation, aucun blocage » et « interviendront systématiquement » ce mercredi lors du mouvement « Bloquons tout ».
Invité de BFMTV/RMC, le préfet de police a relevé que « l’appel général ‘Bloquons tout’ a été repris par l’ultragauche », de sorte que les autorités « s’attendent à des actions dures ». « On ne pense pas que ce mouvement mobilise la société civile », a ajouté Laurent Nuñez.
Trafic ferroviaire perturbé sur une partie des lignes nationales et franciliennes
Le trafic sera perturbé sur de nombreuses lignes ferroviaires en Ile-de-France ce mercredi, le ministre des Transports promettant un important dispositif de sécurité à Paris à la Gare du Nord, qui pourrait être ciblée par des manifestants.
A la RATP, le trafic sera « quasi normal » dans le métro avec « plus de neuf trains sur dix » sur les lignes 5, 8, 9 et 13, les autres n’étant pas affectées. En moyenne, « neuf bus sur dix circuleront sur l’ensemble du réseau », tandis que les tramways fonctionneront à 100%.
La SNCF avait déjà prévenu lundi que le trafic ferroviaire serait affecté dans l’Hexagone par le mouvement social de mercredi, en particulier celui des TER et des Intercités, mais pas le réseau à grande vitesse.