Il est l’homme qui affole la planète Miss France. Ce sont onze lignes, en 492 pages pas toujours fluides. Huit phrases, pas une de plus, mais terribles : « Moi Miss France, j’ai été victime de viols pendant mon année », et d’autres témoignages de violences sexuelles, venues d’une ou plusieurs candidates, gardant l’anonymat. Hubert Guérin, 27 ans, l’auteur de « Miss France, du rêve à la réalité » -aux éditions Vérone, un petit éditeur indépendant-, une histoire du concours depuis ses débuts, n’est pas un enquêteur. Lui-même le reconnaît : il est, d’abord, un fan. Depuis tout petit.

À 12 ou 13 ans, il écrit à Geneviève de Fontenay. Il voudrait un autographe, une photo. Sur sa lancée, il s’enhardit : « Je lui ai demandé de déjeuner avec moi, en lui précisant que je n’avais pas les moyens de l’inviter. Elle a dit oui ». Ils se retrouvent aux Trois Obus, la cantine de la dame au chapeau près du Parc de Princes (Paris XVIe). C’est un gamin : « Il y a eu un coup de foudre amical complètement inattendu, lance-t-il. J’ai travaillé pour elle bénévolement à partir de 14 ou 15 ans, d’abord en postant pour elle sur ses réseaux sociaux. Elle n’y connaissait rien techniquement mais ça l’intéressait ».