Si l’ampleur de la mobilisation autour du mouvement « Bloquons tout le 10 septembre » et des appels à la grève du 18 septembre reste pour l’heure très incertaine dans les Alpes-Maritimes, les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie azuréennes sont inquiets des effets que cela pourrait avoir sur leur activité.
De manière générale, ils ne voient pas d’un très bon œil ces journées de blocage. D’autant plus qu’une partie des professionnels a déjà déploré des choix budgétaires plus stricts qui ont parfois freiné leur chiffre d’affaires.
« C’est encore la haute-saison pour nous »
« Le mois de septembre a tout le temps été sur la Côte d’Azur un très bon mois, pour nous c’est encore la haute-saison avec de nombreux touristes étrangers, commente Eric Abihissira le vice-président confédéral de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) aux côtés du chef Thierry Marx et le président de l’Umih Nice Azur & Alpes. Alors il faut souhaiter que cette mobilisation n’entraîne pas une vague d’annulations dans les hôtels qui impacterait aussi la fréquentation des restaurants.
Personnellement je suis plus inquiet sur les effets de la journée de mobilisation intersyndicale du 18 septembre et sur les conséquences de l’instabilité politique, il ne faudrait pas que ça dure. Mais pour l’heure, tous les indicateurs de réservation sont au vert ».
La crainte de blocages à l’aéroport et de perturbations
Le représentant de la profession garde notamment un œil attentif sur les éventuels blocages annoncés des aéroports et les perturbations du trafic aérien qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur la fréquentation touristique: « Si ce mercredi les aéroports sont bloqués, c’est certains que ce sera compliqué pour nous. Alors espérons que le mouvement sera raisonné. »
« La grève de la carte bancaire? Je n’y crois pas »
Au niveau national, certains restaurateurs ont appelé à soutenir la mobilisation du 10 septembre en faisant la grève de la carte bancaire et en proposant une ristourne symbolique aux clients qui souhaiteront payer en liquide.
« Ceci n’est pas à l’initiative de l’Umih, un syndicat qui n’a pas vocation à faire de la politique », rappelle Eric Abihissira qui confie ne pas avoir eu de remontées d’informations à ce sujet sur les restaurants azuréens. À ce propos, un restaurateur niçois confie: « Quand on voit que les clients payent même un café avec leur carte bleue, je ne crois pas du tout à ce mouvement. Par contre je suis bien plus inquiet des éventuelles annulations que ces mouvements sociaux pourraient engendrer. On l’a déjà vécu avec les Gilets jaunes… »