ANALYSE – La monnaie unique a permis de s’endetter à l’excès et il est aujourd’hui impossible de la dévaluer pour restaurer une compétitivité défaillante.

L’affaire est entendue : ce guêpier financier dont nous sommes la proie, « c’est la faute aux boomeurs » ! Les générations nombreuses du baby-boom, nées entre 1946 et 1965, ont voulu que l’Europe se dote d’une monnaie unique. Pour y voyager sans entraves, prendre leur retraite dans les paradis fiscaux (Portugal), acheter logement et résidence secondaire en s’endettant à bon compte. Tout ça grâce à l’euro dont les « papy-boomeurs », comme on les désigne, sont les grands profiteurs…

Ce résumé délibérément caricatural d’un quart de siècle d’Union monétaire européenne met en exergue une réalité incontestable. En abandonnant le franc, qui avait été dévalué à treize reprises de 1944 à 1987, les Français ont fait main basse sur le Deutsche Mark, la matrice de l’euro, et ils ont abusé de cette monnaie forte qui leur offrait des perspectives mirifiques.

La rupture a été radicale, souligne dans une tribune Agnès Bénassy-Quéré, sous-gouverneur de la Banque de France : « Entre…

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Le Figaro

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