David, 42 ans, est ergothérapeute dans un hôpital de Paris. Il est venu à Châtelet pour essayer de changer la société, mais aussi pour soutenir ses collègues infirmiers, mobilisés eux aussi pour leurs patients et contre la hausse continue des frais de santé. « Je ne veux pas de cette société, ni pour moi ni pour mes filles. » A l’hôpital, il relève que sur onze grévistes, huit sont mobilisés toute la journée. Du jamais-vu, « un record » selon lui. De son côté, Patrick, 70 ans et retraité, se dit « révolté » contre le nouveau Premier ministre. « Bayrou est parti, mais je pense qu’avec Lecornu, ce sera sensiblement la même chose. C’est de la provocation. » Il réclame plus de justice sociale et, surtout, il refuse qu’on touche aux retraites ou à la santé, déjà « en assez mauvais état » selon lui. Dans cette mobilisation intergénérationnelle, il se dit solidaire de tout le monde.