«Les politiques d’austérité touchent les femmes en premier», pointe Sophie (1), 26 ans, assise sur un banc à l’orée de la place des Fêtes. L’ambiance est loin des fumées de lacrymo, sur cette zone bétonnée, clairsemée d’arbres et déjà fourmillante de monde. Une petite centaine de personnes s’est rassemblée en cette fin de matinée à l’appel du collectif Féministes Révolutionnaires. Le programme du jour est ponctué d’interventions de divers collectifs (Acceptess, engagé pour les droits des personnes trans ; Féministe4Jina, groupe de soutien aux femmes iraniennes…) et d’animations : «match de foot du collectif féministe Les Dégommeuses, atelier manif’pour enfants et coloriage de pancartes», énonce la porte-parole du mouvement, Louise. Il y a même des tout-petits, comme Esteban, 7 ans, venu avec sa mère, Bénédicte, 44 ans. «On ne nous écoute pas, donc à un moment il faut taper du poing. C’est important de le faire pour nos enfants», assure cette dernière. Dans la foule, il y a aussi quelques sympathisants du voisinage, comme Yasmina, 53 ans, et Serge, 56 ans, venus car «c’est juste à côté, c’est pratique. Et puis on épouse la cause !»

(1) : le prénom a été modifié