Le décor est planté : 5 300 m² sur deux étages, une foule compacte dès l’aube, et un produit star, le jean à 10 euros. Ce mercredi, Primark a inauguré son nouveau vaisseau amiral à Montpellier, l’occasion de défendre son modèle régulièrement accusé d’alimenter la mode jetable. Christine Loizy, directrice de Primark France, ne tergiverse pas : “Nous, on fait du slow fashion.” Derrière la formule, un plaidoyer : deux collections par an, transport maritime plutôt qu’aérien, et des marges rognées pour rester au plancher. “Notre concept n’a pas bougé depuis 1969”, assure-t-elle. Pas d’achat en ligne, pas de livraison à domicile. “C’est trop cher et trop polluant. Nous préférons investir dans l’expérience en magasin”, explique Christine Loizy. Le client doit toucher, comparer, fouiller.