Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 10 septembre 2025 à 11h40
La concurrence est rude et le 39e mondial n’est pas certain de jouer en Croatie. Mais il est bien là et postule.
Même Benoit Paire avait aussi pu y passer avant lui… En étant appelé au sein de la sélection de l’équipe de France en Coupe Davis, Corentin Moutet franchit peut-être le pas le plus important en vue d’effacer son image d’enfant terrible du tennis national. Et il ne semble pas feindre sa reconnaissance envers le capitaine Paul-Henri Mathieu qui a fait appel à lui : « C’est un honneur pour moi de faire partie de l’équipe, un rêve de gosse. Evidemment, quand on est jeune, on regarde ça à la télé, surtout quand on voit la génération incroyable avant nous des Jo-Wilfried Tsonga, Gael Monfils ou Richard Gasquet qui ont gagné cette Coupe Davis… »
Mathieu : « Il sait comment ça se passe en groupe. Il y a des règles et un cadre à respecter, tout le monde s’y plie »
Déjà à pied d’oeuvre à l’entraînement, en simple comme en double avec Arthur Rinderknech (contre Pierre-Hugues Herbert et Benjamain Bonzi), Moutet fait notamment partie des joueurs français les plus constants sur terre, la surface où ceux-ci défient la Croatie ce week-end (en intérieur à Osijek). Tombé sur Novak Djokovic dès le deuxième tour de Roland-Garros, il avait pris un set à Jannik Sinner en huitièmes de finale en 2024. Cette année, il a aussi atteint les huitièmes à Rome, éliminant au passage Holger Rune pour le premier succès de sa carrière contre un top 10 mondial.
« On a pu grandir en regardant cette Coupe Davis, en vibrant, j’ai plein de souvenirs en tant que spectateur, c’est donc un honneur de pouvoir incarner ça. » Sur place, on le voit également s’amuser de porter des lunettes stroboscopiques pour un exercice de coordination. Ce qui l’amène à se comparer au voisin serbe Janko Tipsarevic, connu pour porter ce genre de monture sur les courts. Moutet tente de s’intégrer et « PHM » y croit à fond : « Je n’ai aucun doute, on a pas mal échangé ensemble et il a été le premier à reprendre la raquette, ça se passe très bien. Il a eu l’habitude de jouer en équipe de France quand il était jeune, il sait comment ça se passe en groupe et j’insiste sur le fait que c’est important d’avoir cet état d’esprit collectif. Il y a des règles et un cadre à respecter, tout le monde s’y plie. Ils sont contents de fonctionner différemment du reste de l’année. Et représenter la France, ça amène toujours de la fierté. »