L’annonce tourne en boucle depuis des semaines sur les réseaux sociaux. Pop Mart ouvre une boutique à Bordeaux, rue Sainte-Catherine, ce mercredi 10 septembre. La première en province, deux ans après l’arrivée en France de ses peluches monstrueusement attachantes et autres figures iconiques de la culture pop.

Les plus addicts des collectionneurs recherchent désormais les modèles des collections « grande taille ».

Les plus addicts des collectionneurs recherchent désormais les modèles des collections « grande taille ».

GUILLAUME BONNAUD / SO

Loin de l’agitation attendue en cette journée de mobilisation placée sous le signe de « Bloquons tout », ils sont des centaines de fans à attendre devant l’enseigne, et dans la rue Saige, avant même l’ouverture des portes à 10 heures. Certains sont même là depuis la veille, 22 heures, pour « être sûrs de ne pas manquer l’événement », témoigne un adolescent.

De la collection à l’addiction

Créée il y a quinze ans à Pékin, la marque chinoise de jouets a constitué une véritable communauté autour de deux concepts phares que sont l’achat à l’aveugle et les collaborations avec des artistes et designers, faisant évoluer les créations de la pop culture à l’« art toy ». Après avoir multiplié les personnages et leurs univers, déclinés autour de séries de 12 figurines, la marque est devenue un « véritable phénomène », selon la chargée de marketing France, à mesure que les personnages ont attiré les collectionneurs. Au point de générer un marché parallèle et spéculatif d’objets de seconde main. Où le graal suprême sera pour chaque acheteur de découvrir après ouverture de l’emballage la treizième et « figurine mystère », éditée à un exemplaire sur 144 ! De quoi justifier l’empressement des premiers acquéreurs bordelais qui, secouant et soupesant chaque boîte, tentent de percer le secret qu’elle renferme.

Les fans n’ont pas hésité à faire la queue, certains depuis la veille au soir, pour être des premiers acheteurs.

Les fans n’ont pas hésité à faire la queue, certains depuis la veille au soir, pour être des premiers acheteurs.

GUILLAUME BONNAUD / SO

Un immense cabas à l’effigie de la marque dans les bras, Amélie, au sortir de la boutique bordelaise, n’ose pas avouer le montant du « craquage indécent » qu’elle vient de réaliser. Mais elle le confesse, « c’est devenu une addiction ». La jeune bordelaise, qui a découvert le phénomène avec les peluches cultes Labubu, avoue désormais son penchant pour « des personnages au design plus raffiné ». Un engouement qui ne devrait pas faiblir alors que Pop Mart a récemment dévoilé ses collaborations autour du « Petit Prince » et des « Nymphéas » de Monet.