REPORTAGE – À Marseille, le conflit israélo-palestinien s’est invité dans les actions du mouvement du 10 septembre, avec un blocage continu de la société d’armement Eurolinks, visée par une plainte pour complicité présumée de crimes de guerre, car elle fournit des composants militaires à une entreprise d’armement israélienne.

Sur un transformateur électrique, à côté du portail de l’usine Eurolinks, un drapeau palestinien flotte au gré du mistral qui souffle sur les quartiers nord de Marseille. Sur le toit de la bâtisse, plusieurs manifestants, jeunes, le visage masqué et portant parfois le keffieh, semblent monter la garde, assis sur des chaises de camping. D’autres, encagoulés, occupent le terrain devant les grilles, entourés de drapeaux palestiniens. « Israël assassine les enfants de Palestine ! Eurolinks assassine les enfants de Palestine  », scande de temps à autre la foule, régulièrement encouragée par les klaxons des voitures qui passent devant eux.

Depuis l’aube, comme partout en France, les manifestants du 10 septembre ont tenté de bloquer plusieurs sites stratégiques de la Cité phocéenne, mais ont été systématiquement délogés par un « dispositif policier agile », selon les mots de la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Corinne Simon. Toutefois, à la fin de la journée, le blocage de…

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Le Figaro

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