«Bien le bonjour de Pologne!» Mercredi matin, une certaine euphorie régnait dans les milieux militaristes russes alors que la presse populaire se gaussait de «l’hystérie» et de la «panique» en Pologne après la violation de son espace aérien par plusieurs appareils sans pilote – entre 8 et 14 selon les sources. Le tout à la suite de ce que les faucons russes décrivent comme une frappe ​​plutôt modeste: 415 drones et 43 missiles, selon l’armée ukrainienne. Ils se sont abattus sur plusieurs régions du pays alors que l’Ukraine a connu récemment des attaques aériennes de plus en plus massives. Quant aux Russes, ils ne cachent pas leur ambition de pouvoir envoyer bientôt «un millier par jour» de ces drones pour frapper leurs voisins ukrainiens.

L’incident de mercredi matin est-il la conséquence logique de l’intensification des frappes aériennes russes? Elles s’abattent désormais sur les bâtiments officiels ukrainiens – un tabou jusqu’à présent –, tuent de plus en plus de civils et s’acharnent particulièrement sur l’ouest du pays, proche de la Pologne, une base arrière plutôt sanctuarisée devenue le hub de l’aide militaire occidentale. Ces derniers jours, les autorités militaires polonaises mais aussi roumaines avaient d’ailleurs alerté la population des zones frontalières du danger que pouvaient représenter la quantité croissante de drones et leurs débris «tombant du ciel». Mais cette fois-ci, Varsovie a qualifié cet acte de «délibéré».