En bon fan de Papy fait de la résistance, dont il connaît les répliques par cœur, Sébastien Lecornu aurait aussi pu dire à François Bayrou que «c’est fini de se la couler douce» à Matignon. Après une cinquantaine de minutes de tête à tête, ou d’inspection, le nouveau Premier ministre a réglé son compte à son successeur, les yeux dans les yeux, lors de la passation de pouvoir mercredi 10 septembre à la mi-journée. «Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond», a lâché l’ex-ministre des Armées, 39 ans, à Bayrou, 74 ans. «Etre sûrement plus créatif, parfois plus technique, plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions», a-t-il cruellement détaillé. C’est-à-dire toutes les qualités dont le brouillon Bayrou n’est pas parvenu à faire preuve pour obtenir la clémence des oppositions. Trop égotiques, le centriste et son pari de soumettre sa trajectoire budgétaire à un