Les faits se sont déroulés ce lundi, au domicile de la victime qui travaillait dans une association d’aide aux migrants. Le suspect, un homme de 35 ans en situation régulière, est toujours en fuite.
Ce lundi à Poitiers, Inès, une jeune fille de 25 ans, a été tuée de plusieurs coups de couteau à son domicile, a appris Le Figaro auprès du parquet de Poitiers, confirmant des informations de La Nouvelle République. Le principal suspect est son ancien conjoint, un réfugié politique originaire d’Afghanistan, en situation régulière sur le territoire.
Malgré une prise en charge par les secours, la victime est décédée des suites de ses blessures. Le parquet de Poitiers a ouvert une enquête en flagrance du chef d’assassinat. L’homme âgé de 35 ans est toujours activement recherché.
Association
La victime faisait partie d’une association qui aide des migrants, notamment avec les démarches administratives. C’est dans ce cadre qu’elle a rencontré le mis en cause, indique sa famille au Figaro. Après deux ans de relation, Inès a décidé en avril dernier de se séparer de son conjoint, mais cette décision n’a pas été acceptée par le trentenaire qui a alors suivi et harcelé la jeune fille dans la rue, à son travail et chez elle.
Selon les dires de la famille, Inès aurait déposé six plaintes au commissariat. Interrogé à ce sujet, le parquet de Poitiers n’a pas répondu. Les proches de la jeune fille déplorent un manquement au sein de la police qui n’aurait «pas pris au sérieux» les déclarations d’Inès, nous confie Yacine, son frère. «Notre combat ne porte pas seulement contre l’homme qui l’a tué, mais aussi contre le système», clame la famille. «Elle a porté plainte à plusieurs reprises et rien n’a été fait. Pour moi il y a deux coupables : la police et l’individu».
Malgré la colère et la tristesse, Yacine se souvient de sa sœur comme une personne «très souriante, vivante et ouverte aux autres». «Elle n’a pas choisi ce métier par hasard. Elle passait plus de temps avec les autres qu’avec sa famille, rit-il légèrement. Elle s’investissait corps et âme. Quand elle avait des missions elle donnait tout», décrit-il, la voix tremblante.