Situé tout près de la faculté, le camping du Petit Port, au nord de Nantes, accueille une vingtaine d’étudiants dans ses mobil-home. Seule alternative trouvée pour pallier le manque disponibilités de studios en centre-ville. Visite avec Lilou et Maïna.

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Bienvenue dans les 16 m² de Lilou. L’étudiante entame sa deuxième année de fac à Nantes dans ce mobil-home, le seul logement qu’elle ait trouvé avec ses parents.

« On cherchait un logement, plutôt en résidence étudiante, mais on n’a rien trouvé. Il y en avait un mais qui était très loin et comme je ne connais pas la ville, je ne voulais pas forcément m’embêter avec les transports en commun ».

Loyer : 550 euros charges comprises.

À quelques mètres de son mobil-home, Maïna paie encore moins cher. Elle a opté pour la colocation.

« Ici, on a la première chambre de ma coloc et puis ma chambre à moi qui est de ce côté. On avait fait pas mal de recherches dès le mois de janvier parce qu’on savait qu’on voulait faire une colocation, sauf qu’on n’a rien trouvé. On a fait principalement des recherches sur des sites internet, on n’a eu aucune visite », explique Maïna. « Du coup, quand on a trouvé cette piste, on l’a gardée. On paye 325 euros chacune ». 

Son mobil-home fait 22 m².  La promiscuité, c’est le prix à payer.

Comme Lilou et Maïna, une vingtaine d’étudiants logent cette année dans ce camping situé à quelques mètres des facultés. 

« Tous les mobil-homes qui sont en bleu sur des longues durées, qui traînent sur tout le mois, ce sont les mensuels, les étudiants qui sont arrivés pour la plupart au 1er septembre, en sachant qu’il nous en reste deux à arriver ».

Des tarifs attractifs dans un environnement bucolique, très apprécié par les étudiants : « On crée autre chose qu’un simple hébergement. On est présent, il y a de la sécurité, on est là, l’accueil est ouvert, ils peuvent venir nous voir pour des problématiques x ou y, une voiture qui démarre pas, on va aussi mettre les pinces pour redémarrer la voiture avec le tracteur du camping », détaille Luc Bonnaud, le directeur du camping.

Un camping cinq étoiles, avec un gardien et toutes sortes de services dignes de l’hôtellerie de plein air : « Là, le camping, le cadre nous permet de faire des barbecues un peu, puis de réunir les copains qui sont dans les appartements, donc ça qui est bien », apprécient les étudiants.

« L’offre existe pour les étudiants nantais »

Selon Gilberto Pellegrino, Président du Collectif Immobilier Nantes Atlantique (CINA) – qui rassemble des professionnels de l’immobilier – « le camping s’est structuré pour faire une offre. Je dirais que c’est à peu près normal dans la mesure ou il se trouve au pied d’un ensemble universitaire très important de la ville donc il y a une logique d’accueil de proximité. Il y a un vrai besoin, sauf qu’il faut resituer Nantes actuellement dans une logique de synergie avec d’autres villes périphériques ».

« Nantes est une grande métropole d’environ 1 million d’habitants. Le prix moyen d’un studio : 511 euros du mètre carré contre 480 euros pour Angers, mais avec une croissance du cout de loyer de 7 % contre une stagnation à Nantes. Il y a une offre et une disponibilité possible pour les étudiants à Nantes ».

Avantage du camping : le dossier à remplir est moins exigeant qu’en agence immobilière. Une contrainte, de taille, ces locataires en camping ne peuvent pas toucher les aides aux logements.

Avec Maëlle Kerguenou

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