ANALYSE – Avec l’envoi vers la Pologne d’une vingtaine de drones à partir du territoire biélorusse, Moscou franchit une ligne rouge, étendant des incursions militaires jusqu’ici cantonnées à l’Ukraine au territoire de l’Otan, pour sonder notre capacité à réagir.
Nous y sommes. L’Otan vit son premier grand test historique de l’après-guerre froide, face à Moscou. Depuis des mois, les chancelleries occidentales envoyaient des signaux d’alarme concernant l’épreuve de vérité à laquelle la Russie pourrait soumettre l’Alliance, alors que Poutine est lancé dans une escalade guerrière que seuls les faux « réalistes », aveuglés par leur volonté d’apaisement, nient contre l’évidence.
Plusieurs services de renseignements européens, notamment britanniques, baltes et allemands, ne cessaient d’alerter sur le risque d’une attaque russe visant à « nous tester ». Mardi encore, le chancelier Friedrich Merz avait noté la multiplication des attaques hybrides contre l’Allemagne. La plupart des experts redoutaient plutôt un coup de force dans les pays Baltes, ex-républiques soviétiques à la géographie vulnérable et fragilisées par la présence de minorités russes.
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Mais c’est vers la Pologne, pilier oriental clé de l’Alliance qui joue depuis 2022 un rôle central…
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