Aurélie Sacchelli, Media365, publié le jeudi 11 septembre 2025 à 08h38
Le capitaine de l’équipe d’Australie de Coupe Davis Lleyton Hewitt a été suspendu deux semaines pour avoir bousculé un officiel durant un contrôle anti-dopage. Sanction qui ne l’empêchera pas d’officier lors du match contre la Belgique ce week-end.
La Coupe Davis fait son retour en cette fin de semaine, avec le deuxième tour au programme (la France se déplace en Croatie). L’une de ces huit rencontres verra l’Australie d’Alex De Minaur et Alexei Popyrin accueillir la Belgique de Zizou Bergs et Raphaël Collignon à Sydney. Côté australien, Lleyton Hewitt sera sur la chaise de capitaine, mais il s’en est fallu de peu pour qu’il ne puisse pas assurer sa mission. L’ancien n°1 mondial a en effet été suspendu deux semaines par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis. La raison ? En novembre dernier, après la défaite de son équipe en demi-finale de la Coupe Davis contre l’Italie à Malaga, Lleyton Hewitt avait bousculé un officiel responsable du contrôle antidopage, âgé de 60 ans, dans un couloir bondé. Le capitaine sera donc suspendu du 25 septembre au 7 octobre, c’est-à-dire lors d’une période sans matchs de Coupe Davis, ce qui ne sera donc pas trop pénalisant. Il va en revanche devoir s’acquitter d’une amende de 30 000 dollars australiens, soit 17 000 euros. Le tribunal a par ailleurs recommandé qu’un tiers de l’amende reçue par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) soit versé à l’officiel bousculé « en compensation du stress, de l’inconfort et de l’embarras causés par l’incident ». L’homme a fait savoir qu’il ne se porterait plus jamais volontaire pour cette fonction.
La défense a plaidé la légitime défense
La défense de Lleyton Hewitt a assuré que l’ancien joueur avait agi en situation de légitime défense, affirmant que « sa brillante carrière de 25 ans est marquée par un professionnalisme et un engagement exemplaires envers le tennis. Il a exprimé de sincères regrets pour l’incident et n’éprouve aucune animosité envers l’accompagnateur ». Mais le tribunal a estimé que la pression était « trop forte ou trop violente et excessive ou disproportionnée » et qu’« il existait d’autres options disponibles ». « Le personnel antidopage joue un rôle fondamental dans les coulisses pour maintenir l’intégrité du tennis, et il devrait pouvoir exercer ses fonctions sans craindre le contact physique », a déclaré Karen Moorhouse, PDG de l’ITIA, dans un communiqué. L’Australien a annoncé ce jeudi son intention de faire appel.